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Actas do IV Colóquio, realizado em Louvain-la-Neuve, de 20-22 de Maio de 2010 Lorsqu’un récit cherche davantage à saturer l’horizon d’attente qu’à engendrer ruptures ou effets de surprises, lorsqu’il se présente surtout comme poétique de la re-connaisance qui sans cesse revisite les lieux communs d’une vaste et légitimante tradition littéraire et culturelle pour mieux la commémorer, s’en distancer, voire l’ensevelir, il est sans aucun doute plus aisé d’y répertorier les indices d’une répétition du même que d’y déceler les signes de la différence. Mais ce serait là se méprendre sur la nature et la portée souvent parodiques et ironiques de l’écriture médiévale, notamment de la chanson de geste dite «tardive» (XIIIe-XVe siècles). Les incursions dans l’Autre Monde arthurien dans des récits comme La Bataille Loquifer, Esclarmonde ou Le Bâtard de Bouillon, par exemple, semblent en effet ériger ce réinvestissement de la topique romanesque au statut d’expérience poétique où la mimesis textuelle (motifs, thèmes et schémas narratifs) devient l’emblème d’une nouvelle et régénératrice conception du récit. Jouant sur une puissante dynamique fondée l’intertextualité et le dialogisme, l’absence, affichée et consciente, d’originalité deviendrait-elle alors, dans ces poèmes, la mesure même de leur extrême et parfois troublante originalité au cœur d’une logique où le moindre écart désignerait paradoxalement une distance maximale par rapport au modèle ? |