Popis: |
Qu’il s’agisse de la Tunisie et de l’Egypte en 2011, ou de l’Algérie en 2019, le même scénario se répète : des rassemblements pacifiques qui sous-tendent la révolte populaire surprennent dans un premier temps par leur mixité à tout point de vue (des hommes et des femmes, de toutes générations et milieux sociaux, se côtoient, donnant corps à des espaces publics véritablement hospitaliers et inclusifs), puis se transforment progressivement en lieux d’une violence sexo-spécifique au fil des semaines. Si le nombre d’agressions signalé lors des deux dernières marches à Alger et d’autres grandes villes reste relativement faible, ces violences ne constituent pas un phénomène marginal car elles sont précédées, durant la semaine, par une violence verbale et symbolique sur les réseaux sociaux, qui vise explicitement à dissuader les femmes, c’est-à-dire la moitié de la population, de participer au soulèvement. |