Přispěvatelé: |
UCL - SSH/IACS - Institute of Analysis of Change in Contemporary and Historical Societies, UCL - Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Brackelaire, Jean-Luc, Munyandamutsa, Naasson, Nader-Grosbois, Nathalie, Roisin, Jacques, Godart, Marie-Odile, Fierens, Jacques, Kinable, Jean, Frankard, Anne-Christine, Day, James |
Popis: |
Lors du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda qui a emporté, en trois mois seulement, entre 800 000 et 1 000 000 de personnes, il a été établi que le viol a été systématiquement utilisé comme une arme redoutable. Dans cette thèse, nous analysons le rapport entre le traumatisme consécutif au viol de génocide et la féminité, ceci à travers les expériences vécues par les femmes victimes de ce viol. Pour ce faire, nous nous inscrivons dans une logique de recherche-action élaborée sous forme d’un dispositif de travail clinique et de recherche, utilisant une approche groupale complétée par des entretiens individuels. Il apparaît clairement dans les récits des femmes victimes du viol de génocide qu’au-delà de ce qui était visé d’une manière générale dans ce génocide de proximité, à savoir l’extermination de tout le groupe, celle-ci passait essentiellement par la destruction invisible et secrète du lieu de fécondation, de l’espace intérieur où germent la vie et la pensée (Altounian, 2000). L’acharnement sur le corps de la femme signe en même temps cette volonté d’accéder à la mère pour la détruire et l’empêcher d’enfanter. Nous rendons compte dans cette thèse de la manière dont le dispositif de travail clinique et de recherche a permis à ces femmes de renouer avec la parole qui guérit, leur permettant en même temps de passer du traumatisme à la féminité retrouvée. (PSYE - Sciences psychologiques et de l'éducation) -- UCL, 2017 |