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Ce travail étudie le théâtre de Jules Verne à partir de l’analyse du Tour du monde en 80 jours, pièce en cinq actes et un prologue (quinze tableaux), adaptation du roman éponyme par Jules Verne et Adolphe d’Ennery, représentée pour la première fois le 7 novembre 1874 au Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris. Le théâtre est pour Jules Verne à la fois un lieu d’expérimentation et d’épanouissement littéraires. La pièce Le Tour du monde se caractérise par un excellent dosage des codes esthétiques de l’art théâtral. Les trois premiers chapitres envisagent donc, dans la pièce étudiée, dans le contexte général du théâtre du XIXe siècle et dans l’ensemble de la carrière littéraire de Jules Verne, trois domaines génériques que sont la veine comique et légère (comédie, vaudeville et opéra-comique), le drame romantique et le mélodrame, et enfin la féerie. Le dernier chapitre s’intéresse quant à lui à la question de la légitimation littéraire. Cette étude vise in fine à démontrer le rôle joué par le théâtre dans la pensée littéraire de Jules Verne et dans le processus de légitimation littéraire de son œuvre. Cette enquête met au jour l’ethos de Jules Verne, c’est-à-dire sa manière de « vivre » et de concevoir la littérature, influencé par l’ethos de la fantaisie : la littérature est vécue comme un jeu et se conçoit comme un moyen de transcender le réel en s’ouvrant à l’imaginaire. Master [60] en langues et lettres anciennes et modernes, Université catholique de Louvain, 2017 |
