Ponction articulaire pour le diagnostic microbiologique des infections de prothèse : peut-on s’y fier en vue d’une chirurgie en 1 temps ?

Autor: Pastor Y Geels, Ines, Poilvache, Hervé, Morcillo, Daniel, Van Cauter, Maïté, Rodriguez-Villalobos, Hector, Yombi, Jean Cyr, Cornu, Olivier, 4ème Congrès National des CRIOAC (Centres de Référence des Infections Ostéo-Articulaires Complexes)
Přispěvatelé: UCL - SSS/IREC/NMSK - Neuro-musculo-skeletal Lab, UCL - SSS/IREC/MBLG - Pôle de Microbiologie médicale, UCL - SSS/IREC/SLUC - Pôle St.-Luc, UCL - SSS/LDRI - Louvain Drug Research Institute, UCL - (SLuc) Service d'orthopédie et de traumatologie de l'appareil locomoteur, UCL - (SLuc) Service de microbiologie, UCL - (SLuc) Service de médecine interne générale
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2019
Popis: INTRODUCTION. Isoler un microorganisme résistant, difficile à traiter, peut orienter vers une chirurgie en deux temps ou même une arthroplastie de résection. Dans ce cadre, disposer préalablement à la chirurgie d’une identification microbiologique paraît particulièrement utile. Cependant, le résultat de cette analyse préopératoire est-il concordant avec les résultats microbiologiques obtenus lors de l’intervention ? MATÉRIEL ET MÉTHODES. Les données microbiologiques de 152 infections de prothèses ayant bénéficié d’une ponction articulaire préopératoire quelques semaines avant la chirurgie ont été revues rétrospectivement. Les échantillons prélevés étaient directement ensemencés dans un pot de microbiologie standard et dans un flacon d’hémoculture et adressés au laboratoire pour cultures jusqu’à identification et réalisation du profil de sensibilité. Ces résultats ont été comparés à ceux obtenus chez les mêmes patients lors du temps chirurgical. La concordance entre les échantillons pré- et peropératoires a été définie comme isolant le même microorganisme, avec le même profil de sensibilité aux antibiotiques (AB) ou l’absence de micro-organisme sur les deux temps d’échantillonnage. RÉSULTATS. Le même microorganisme n’a été isolé que dans 38,2% des cas et avec la même sensibilité AB que dans 30,2% des cas. La culture reste négative lors des 2 temps de prélèvement dans 9,8% des cas. Les résultats n’étaient donc concordants que dans 40,0% des cas. Les staphylocoques coagulase négatifs étaient les moins concordants (62%), principalement en raison de la différence de sensibilité aux AB. Une concordance a été retrouvée dans 90% des autres germes. Dans 7,2% des cas, une infection mono microbienne s’est avérée être poly microbienne au moment de la chirurgie. La situation inverse a été observée dans 0,7%. L’aspiration préopératoire s’est avérée négative alors que les échantillons opératoires étaient positifs dans 26,9%. La situation inverse a été observée dans 11,8%. Enfin, un germe différent a été identifié aux deux temps de prélèvement dans 5,4% des cas. CONCLUSION. Des divergences entre l’aspirât et les cultures peropératoires sont observées dans une majorité des cas. L’aspiration ne donne qu’une indication correcte que dans un tiers des cas. Etablir une stratégie thérapeutique en se référant aux résultats microbiologiques pré-opératoires est dès lors marqué d’une réelle incertitude, la nature et le profil de résistance des germes pouvant être différents lors de la chirurgie. Le choix de la stratégie thérapeutique ne peut dès lors entièrement reposer sur le résultat microbiologique préopératoire obtenu par ponction.
Databáze: OpenAIRE