Popis: |
L’économie belge et européenne est dominée par les PME. Nombreuses d’entre ces PME sont familiales. Malgré cette proportion importante, les contours de la PME familiale restent pourtant flous. Certains abordent sa petite taille et le contrôle important que la famille détient sur elle, tandis que d’autres la caractérisent par l’influence du manager et la culture entrepreneuriale (Poulain-Rhem, 2006). Outre la pluralité des approches, certains tendent aussi à stéréotyper l’entreprise familiale et à mettre sur le même pied la boucherie du coin, tenue par le père et ses cinq fils, et la PME familiale, spécialisée dans la vente de produits en polyéthylène, comptant 40 employés et dirigée par des managers externes désirant développer le commerce. En outre, les entreprises, qu’elles soient familiales ou non, rencontrent les mêmes opportunités et font face aux mêmes obstacles. C’est seulement la façon de les aborder qui diffère. AB Inbev, Solvay, D’Ieteren, Colruyt, etc. sont autant d’entreprises familiales qui ont réussi à croître de manière phénoménale malgré leurs débuts en tant que petites et moyennes entreprises familiales. La croissance des PME familiales est de fait particulière, car elle est durable, stable et réalisée de manière contrôlée, contrairement à certaines PME non familiales qui évoluent en dents de scie. L’identité et la culture familiale, cachets de ces PME familiales, jouent un rôle primordial dans cette croissance. Ces PME familiales constituant un moteur important pour notre économie, il nous a semblé pertinent de nous pencher sur les questions de leur croissance limitée et de l’avenir qui leur est réservé. Les PME, essentiellement familiales, constituent donc l’épine dorsale de notre économie, qu’elles soient de petite ou de moyenne taille. Pourtant, leur importance est souvent méconnue du grand public. Ce mémoire tente d’offrir un outil compréhensible à usage d’un vaste public et non à la destination exclusive d’économistes. Pour répondre à une telle problématique, nous avons décidé de ne pas tenir compte des conjonctures politiques pouvant influencer la croissance des PME mais plutôt de nous focaliser sur l’essence même de l’entreprise familiale et de ses fondements qui les différencient des autres. Nous ne faisons donc pas, dans ce mémoire, référence au marché et au secteur auxquels appartient la PME, ainsi qu’à d’autres éléments variant selon le contexte économique. Le présent travail aborde donc la PME familiale sans tenir compte des différents profils. Pour étudier une telle question, nous avons d’abord délimité un cadre théorique à partir de la littérature scientifique, en définissant la croissance et la PME dans une première partie. Dans une seconde partie, nous avons conceptualisé le potentiel de croissance des PME familiales sur base des termes qui composaient notre question, à savoir « PME » et « croissance ». Ces deux sujets, bien que fort développés dans la littérature scientifique, aboutissent à des études aux conclusions pourtant hétérogènes. La deuxième partie fait aussi état d’hypothèses et de discussions quant à la croissance des PME familiales et à leur avenir. Master [120] en sciences de gestion, Université catholique de Louvain, 2015 |