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Envisager de rendre le travail vivant, notamment à travers des formes attractives, épanouissantes, éducatives et divertissantes vis-à-vis de l'activité de travail, implique en effet d'abord de cerner les possibles représentations d'une telle qualification dite vivante. Retracer la diversité étymologique de la notion de travail, et l'évolution de ses significations à travers l'histoire, permet ainsi de faire ressortir certaines facettes indispensables à la compréhension de son développement. Aborder au sens large la question du temps, et celle du mouvement, par rapport au travail semble par la suite essentiel pour faciliter l'approche de ce qui peut fonder le caractère vivant d'un travail. D'innombrables représentations et illustrations subjectives peuvent en découler, d'où ressort l'intérêt d'une recherche de critères pour objectiver les fondements du travail vivant. S'ensuit la nécessité de se questionner sur la place non négligeable que peut occuper le travail au cours d'une vie individuelle et collective. Ainsi, la centralité du travail et ses divers enjeux sont essentiels, notamment par la compréhension de l'ampleur, du temps et de la charge associés au travail, et à la sphère hors-travail. Ces notions impliquent inévitablement le questionnement de multiples domaines anthropologiques, individuel ou politique, entre autres, qui s'entrecroisent autour du concept de travail. Pour mieux entrevoir ce qui permet potentiellement de rendre le travail vivant, il s'avère nécessaire d'aborder l'enjeu de la créativité au travail. Le potentiel de créativité humain, ainsi que celui des sources de transformation liées aux ressources naturelles et environnementales, demandent une réflexion quant à leur émergence. De même, certains processus de leur développement, ainsi que leur relation avec l'environnement de travail sont à considérer. Une approche réflexive de la place que peuvent occuper notamment la robotisation et l'intelligence artificielle, parmi les différents secteurs du travail, semble également représenter un enjeu actuel. Différentes pistes ont été prises en considération quant aux sources possibles de créativité pouvant amener à rendre le travail vivant. Pour illustrer ces pistes, un cas d'application d'observation clinique du secteur de la restauration rapide est présenté en dernière partie, plus particulièrement à travers trois dimensions analytiques (spatiale, temporelle et relationnelle), qui laissent entrevoir des marges de liberté créative. Master [120] en Ingénieur de gestion, Université catholique de Louvain, 2017 |
