Etude de l’optimalité de l’Union Economique et Monétaire d’Afrique de l’Ouest sous la perspective théorique de Robert Mundell

Autor: Sobry, Eddy
Přispěvatelé: UCL - Louvain School of Management, Gilson, Natacha
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2017
Předmět:
Popis: Ce mémoire se positionne dans le champ de la macroéconomie et s’intéresse plus particulièrement au développement des économies des pays d’Afrique de l’Ouest. Ceux-ci sont rassemblés au sein de l’Union Economique et Monétaire d’Afrique de l’Ouest plus communément appelée UEMOA. Cette confédération compte 8 pays dont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal, le Togo et la Guinée-Bissau. Elle est l’héritière de l’Union Monétaire d’Afrique de l’Ouest (UMOA) déchue par une décennie de crises touchant l’ensemble de la zone et la majeure partie des secteurs d’activité. L’UEMOA se veut complémentaire à la monnaie unique en érigeant un ensemble de mesures visant à une meilleure intégration économique des pays à la zone. Le principal objectif étant de parvenir à coordonner les politiques économiques des états membres pour permettre de mieux lutter face aux crises. Dans ce mémoire, nous étudions la cohérence de la décision prise par cet ensemble de pays de partager la même monnaie et de coopérer sur le plan politique dans l’optique d’opérer à une relance l’activité économique en étudiant l’optimalité de la zone. Dans un premier temps, nous présentons la théorie des Zones Monétaires Optimales de Robert Mundell qui est l’ancrage théorique de notre travail. Après quoi, nous réalisons le bilan de la situation économique de la zone en étudiant la convergence des pays sur certains indicateurs économiques. Chaque indicateur est alors mis en relation avec l’un des critères d’optimalité détaillés dans notre revue de littérature et nous montrons que cette synchronisation est principalement due à l’occurrence de chocs exogènes sur les économies de la zone. A l’aide du modèle vectoriel autorégressif de Blanchard et Quah (1989) adapté par Gilson et Labondance (2013), nous évaluons ensuite en profondeur le critère de synchronisation des chocs d’offre et de demande. Finalement, en faisant la synthèse du bilan économique et de l’analyse du critère de synchronisation, nous parvenons à montrer que la synchronisation des chocs d’offre est plus élevée en fréquence et en intensité que pour les chocs de demande et se présente de façon hiérarchique. Finalement, nous concluons en défendant la position selon laquelle le passage de l’UMOA à UEMOA fut relativement bénéfique en certains points mais que ce constat est nuancé par les résultats obtenus par l’analyse statique des corrélations avant et après la création de l’UEMOA et le non-respect de certains accords du traité de création de l’UEMOA. Il est donc nécessaire que l’UEMOA poursuive ses efforts d’intégration. Selon nous, une part de l’originalité de ce mémoire réside dans le fait qu’il traite d’une question contemporaine : la légitimité d’une zone monétaire. En Europe, ce sujet a déjà fait l’objet de nombreux travaux mais il n’en reste pas moins que d’autres zones monétaires existent et ont beaucoup à nous apporter en matière de connaissances sur la thématique. Le cas de l’UEMOA est particulièrement intéressant car non seulement, la zone n’en est pas à sa première tentative d’intégration régionale, mais on notera également que l’intégration s’est produite en deux temps : d’abord l’adoption d’une monnaie unique et puis, la coordination des politiques. Master [120] en ingénieur de gestion (Mons), Université catholique de Louvain, 2017
Databáze: OpenAIRE