Le fardeau des morsures de serpent sous l'angle One Health : Première étude communautaire nationale évaluant l'impact des morsures de serpent sur les animaux d'élevage et les moyens de subsistance au Cameroun et au Népal

Autor: Bolon, Isabelle, Babo Martins, Sara, Alcoba Wright, Fermin Gabriel, Ochoa, Carlos, Sharma, Sanjib, Nkwescheu, Armand, Wanda, Franck, Bhetwal, Pratibha, Subedi, Manish, Shah, Bhupendra, Ghimire, Anup, Comte, Eric, Ray, Nicolas, Chappuis, François, Ruiz De Castaneda, Rafael Luis
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: XXVes Actualités du Pharo: One health, vers Une seule Santé! P. 232
Popis: Contexte : Les morsures de serpents venimeux tuent chaque année plus de 125'000 personnes et invalident quelque 400'000 victimes. Cette problématique affecte typiquement les communautés rurales des pays en développement. Le fardeau des morsures de serpent sur ces communautés, fortement dépendantes de leur bétail, pourrait être encore plus élevé si l'on applique l'approche One Health et considère aussi l'impact des morsures de serpent sur les animaux d'élevage et secondairement sur les moyens de subsistance. Objectif : Mesurer l'impact des morsures de serpent sur la santé animale et en conséquence une possible perte des moyens de subsistances des communautés rurales au Cameroun et Népal. Méthode : Cette étude épidémiologique s'inscrit dans un projet plus large (Snake-Byte) qui vise à identifier, prédire et réduire l'impact des morsures de serpent sur la santé humaine et animale dans les communautés rurales au Cameroun et Népal (Terai). Une étude transversale nationale à base communautaire a permis la récolte des données. Sur la base d'une hypothèse d'incidence nationale de morsure de serpent chez l'homme de 100/100'000/an, la taille de l'échantillon était de 61'000 personnes par pays, soit, 11'700 ménages au Cameroun et 13'800 au Népal. L'enquête a démarré en Novembre 2018 et six équipes d'enquêteurs mobiles ont administré les e-questionnaires sur les cas de morsures de serpent au cours des 12 derniers mois. Les données sur la mortalité et morbidité humaines et animales, les symptômes, ainsi que les coûts des soins de santé et les pertes de production ont été collectées conjointement. Résultats : Les analyses préliminaires portant sur 9'094 ménages au Cameroun (C) et 13'887 au Népal (N) montrent que 68%/C et 79%/N des ménages détenaient des animaux d'élevage. Des morsures de serpent ont été rapportées chez 915/C et 144/N animaux majoritairement des volailles (n=692C/99N), chèvres (n=94C/21N) et vaches (n=41C/22N). Les morsures se sont surtout produites sur le lieu ou autour des habitations (74%/C, 92%/N). La létalité variait de 68% (vaches/N) à 98% (volaille/C). Les moyens de subsistance perdus dus à la mort des animaux, à la morbidité et séquelles affectant la productivité, et aux dépenses associées aux soins seront quantifiés et ajoutés au fardeau humain pour mesurer l'impact socio-économique global des morsures de serpent. Conclusion : Ce modèle d'approche systémique vient renforcer la nouvelle stratégie de l'OMS visant à diminuer de moitié l'impact des envenimations par morsure de serpent d'ici à 2030 selon sa feuille de route qui sera lancée le 23 Mai 2019.
Databáze: OpenAIRE