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Le Rhône est un long fleuve constitué de plusieurs chenaux latéraux (des lônes). Il s'agit de milieux aquatiques mal connectés au cours d'eau principal qui sont menacés écologiquement parlant à cause de l'action humaine. Des membres de l'Institut F.A. Forel de l'Université de Genève ont travaillé sur les écosystèmes aquatiques alluviaux et ont mis sur pied un programme de restauration qui a été appliqué dans plusieurs régions du Rhône. Ce programme de restauration hydraulique et écologique du Rhône a débuté en France en 2003. Il vise à restaurer certaines annexes fluviales en rétablissant leurs connexions avec le cours d'eau principal à reconstituer un fleuve et à amplifier la biodiversité. Dans ce cadre les communautés d'invertébrés aquatiques des annexes fluviales sont étudiées dans leur état initial et après restauration. L'étude s'est portée sur la biodiversité dans les zones en voies de restauration. Des mesures sur la diversité taxonomique ont été utilisées en fonction des contraintes du milieu afin d'obtenir des résultats. Il existe plusieurs formules mathématiques relative à la mesure de la diversité permettant de déterminer la richesse spécifique des milieux, notamment les mesures α, γ et β. L'analyse est à partir de données existantes issues du suivi de 2003 à 2010 des communautés de macroinvertébrés aquatiques dans 18 annexes aquatiques (dont 11 restaurées) du Haut-Rhône, plus précisément les régions de Belley et Brégnier-Cordon. Ce mémoire se repose sur plusieurs aspects dont un qui n'a jamais été observé auparavant. Celui d'analyser et d'observer s'il existe une différence entre les saisons (printemps et été). Les autres points sont : analyser si les différentes formules utilisées pour les mesures de la richesse ont une convergence entre elles, observer la différence de la diversité liée à la restauration et s'il existe une prédominance de l'effet de la restauration sur l'effet de la saisonnalité. Plusieurs hypothèses ont été formulées : - On ne pense pas qu'il puisse y avoir une parfaite convergence entre les résultats à cause de la composition des formules. - Le changement physique des milieux provoqué par l'augmentation du débit réservé du Rhône court-circuité n'amènerait probablement aucun changement de la richesse au sein des sites mais un changement de la composition faunistique. Cela amènerait, avec le temps, une idée d'homogénéisation taxonomique le long des deux secteurs. - La différence entre les saisons devrait être significative due aux espèces qui quittent le milieu aquatique une fois devenu adulte. Ainsi, il devrait avoir plus d'individus en printemps plutôt qu'en été. - On s'attend à ce que la restauration ait un impact plus important sur la richesse que les fluctuations saisonnières. Les résultats montrent que toutes ses hypothèses ne sont pas validées. La convergence des résultats n'est effectivement pas toujours le cas et cela permet de compléter les informations sur notre étude. C'est la raison pour laquelle les écologues utilisent toujours plusieurs formules mathématiques. Ensuite, la richesse reste effectivement invariable dans nos secteurs mais il a été constaté qu'il existait un changement de la composition faunistique. L'idée d'une homogénéisation taxonomique n'a pas été confirmée dans cette étude. Néanmoins, la restauration a montré une forte augmentation de l'abondance dans les milieux. Il s'agit d'un élément très positif de la restauration. Cependant, cette augmentation à lieu majoritairement en été et pas au printemps. Enfin, on a relevé que l'effet de la saisonnalité était plus important que l'effet de la restauration. |
