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La diversité génétique des microorganismes phytopathogènes est le résultat d'une longue coévolution entre les plantes et leurs parasites. La capacité à surmonter les résistances sélectionnées chez les plantes cultivées, la rapidité d'adaptation aux contraintes nouvelles (variations climatiques) ou induites dans l'agrosystème (la résistance aux fongicides par exemple) sont, parmi d'autres, des indices de cette importante diversité génétique. Il est clair que la connaissance de la structure des populations d'agents pathogènes conditionne toute stratégie de prévision et de contrôle des maladies. A partir de quelques exemples, nous essayerons de définir la structure des populations de champignons parasites en fonction de leur mode de reproduction. Cette analyse s'appuiera principalement sur la caractérisation des variations génétiques existant entre les individus d'une même population et l'évolution de ces variations dans l'espace et le temps. Parmi les nombreux marqueurs permettant d'évaluer la diversité génétique, nous évoquerons de façon succincte, les caractères morphologiques, les facteurs de virulence, les marqueurs isozymiques et moléculaires, et la compatibilité végétative. L'étude des populations de champignons phytopathogènes à partir de la compatibilité végétative comme mesure de la diversité est relativement récente. Elle a été surtout développée chez #Fusarium$, #Verticillium$ et #Colletotrichum$ par l'utilisation des mutants Nit (mutations affectant le métabolisme des nitrates) comme indicateurs de l'hétérocaryose. Nous analyserons successivement les méthodes mises en oeuvre pour la caractérisation des groupes de compatibilité, la validité et les limites de ce marqueur dans l'étude de la structure des populations. (Résumé d'auteur) |