Paris, première étape vers un cosmopolitisme artistique: le cas du peintre belge Jean Portaels

Autor: Depelchin, Davy
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2015
Předmět:
Zdroj: Colloque international sur la formation artistique transnationale au XIXe siècle/Internationales Kolloquium zur transnationalen künstlerischen Ausbildung im 19. Jahrhundert, Abstracts
Popis: Ayant été gouvernée depuis Vienne, Paris et Amsterdam, la Belgique des années 1830-1840 se trouve être l’héritière d’une gestion politico-culturelle intrinsèquement transnationale. Que les regards des artistes s’y soient alors naturellement portés vers les pays avoisinants n’étonne guère. La France, dont la capitale s’établit comme la métropole de l’art moderne, exerce un attrait considérable sur les artistes belges. Le renouveau de la peinture d’histoire, servi par la notoriété internationale de quelques-uns des maîtres s’y consacrant et la réputation des ateliers parisiens parviennent au-delà des frontières hexagonales. C’est dans ce milieu parisien que le jeune Jean Portaels (1818-1895), futur professeur et directeur de l’Académie de Bruxelles qui marquera pendant cinq décennies l’histoire des beaux-arts en Belgique, s’immerge pour parfaire sa formation. Comme tant de ses confrères contemporains séjournant dans la capitale française, le peintre belge se consacre aussi bien à l’étude des maîtres anciens dans les collections du Louvre qu’à la prospection des tendances et des qualités de la peinture contemporaine exposée dans les salons. La plupart du temps, cependant, la vie de l’artiste se déroule dans l’atmosphère confinée des ateliers de formation. Avant d’être admis à l’École des Beaux-Arts (septembre 1841), Portaels entre dans l’atelier de Delaroche – introduction facilitée par le réseau social de François-Joseph Navez. Grâce au carnet d’adresse de son maître bruxellois, il a également un accès direct à des figures comme Jean-Auguste Dominique Ingres et Marius Granet. De tels cercles de sociabilité lui permettent d’élargir rapidement son réseau personnel. Ces années de formation parisiennes n’auront pas seulement permis à Jean Portaels de porter son regard hors des frontières belges : elles auront fait germer, à travers ces multiples rencontres, le désir d’un Orient tout autant rêvé que réel. Ce premier pas vers une autre nation aura donc fait plus qu’ouvrir Portaels à la culture française : il l’aura éveillé au cosmopolitisme.
Databáze: OpenAIRE