Non gaussian returns: which impact on default options retirement plans?

Autor: HAMAYON, Stéphane, LEGROS, Florence, Yannick, Pradat
Přispěvatelé: Harvest France, ICN Business School
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2016
Předmět:
ISSN: 1895-2011
Popis: Pour compenser le rationnement des transferts entre générations, les ménages vont devoir assurer la gestion de leur épargne financière. Cette appréciation doit être tempérée sur un point essentiel : 1 français sur 2 déclare ne pas être en mesure d'épargner (FFSA/IPSOS, mars 2011). En période de ressources contraintes, ces statistiques plaident pour un changement de modèle de transferts qui consisterait à passer d'un Etat providence à un Etat providence "sélectif" où les prestations seraient ciblées sur les besoins du milieu et du bas de la classe moyenne.Quoi qu'il en soit, la nécessaire constitution de compléments de retraite pose la question de la capacité des ménages concernés à gérer l'épargne longue. A cet égard, quelques expérimentations soulignent la faiblesse du niveau d'éducation financière des ménages (financial literacy) : l'enquête AMF/Crédoc 2011 sur la culture financière des français indique qu'un individu sur deux, ne maitrise pas calcul d'un pourcentage. Le constat, loin d'être local, a poussé les fonds de pension nord-américains à cotisations définies (DC plans) à proposer systématiquement des allocations par défaut (default options) qui sont souscrites par 80% des affiliés. Ces méthodes de "nudging", théorisée par Thaler R. et Sunstein C. (2008), qui consistent à inspirer la bonne décision aux ménages sans apparemment les forcer alors qu'ils arbitrent dans un univers de placements largement contraint, font l'objet de nombreuses controverses. A l’opposé ou presque, certaines études (Arrondel et Masson, 2011) montrent une grande rationalité et une totale stabilité des préférences qui montreraient que les ménages font preuve d’une «sagesse pratique » (Arrondel et Masson, op. cité) qui pousse à conclure que la construction pure et simple d’un « épargnant nouveau » ne pourrait relever que de la manipulation intellectuelle inefficace et dangereuse pour les ménages.Il 'en demeure pas moins que la question des performances à long terme des options par défaut des plans d'épargne retraite reste posée. Loin de nous aventurer sur le terrain de la critique du "paternalisme libertaire", c'est sur le point de la performance que se focalisent les développements qui suivent.Dans une première partie, basée sur une analyse des séries longues de rendements des actifs en France et aux Etats-Unis, nous analysons les propriétés statistiques des grandes classes d’actifs face au risque et au temps.Dans une seconde partie, munis de ces caractéristiques, nous procédons au « baktesting » des stratégies d’allocation par défaut, puis nous les hiérarchisons via un critère de « taux de remplacement » du revenu des ménages. La comparaison des distributions de taux de remplacement confirme sans équivoque la supériorité des allocations de cycle de vie investies massivement en actif risqués.; AbstractPurpose – The authors aim to demonstrate the importance of taking into account “mean reversion” in asset prices and show that this type of modeling leads to a high share of equities in pension funds’ asset allocations.Design/methodology/approach – First, the authors will study the long-run statistical characteristics of selected financial assets during the 1895-2011 period. Such an analysis corroborates the fact that, for long holding periods, equities exhibit lower risk than other asset classes. Moreover, they will provide empirical evidence that stock market returns are negatively skewed in the short term and show that this negative skewness vanishes over longer time horizons. Both these characteristics favor the use of a semi-parametric methodology.Findings – This empirical study led to two major findings. First, the authors noticed that the distribution of stock returns is negatively skewed over short time horizons. Second, they observed that the fat-tailed shape of the returns distribution disappears for time periods longer than five years.Finally, they demonstrated that stock returns exhibit “mean-reversion”. Consequently, the optimization program should not only take into account the non-Gaussian nature of returns in the short run but also incorporate the speed at which volatility “mean reverts” to its long-run mean.Originality/value – To simulate portfolio allocation, the authors used a Cornish–Fisher Value-at-Risk criterion with the advantage of providing an allocation that is independent of the saver’s preferences parameters. A backtesting analysis including a calculation of replacement rates shows a clear dominance of the “non-Gaussian” strategy because the retirement outcomes under such a strategy would be positively affected.
Databáze: OpenAIRE