Mediaeval building in the Centre region (France) : the exploitation of building stone and construction techniques in the Centre region from the 12th to the 16th century : the archaeological evidence from developer funded interventions

Autor: Bryant, Simon
Přispěvatelé: Archéologies et Sciences de l'Antiquité (ArScAn), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Université Paris Nanterre (UPN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Panthéon-Sorbonne - Paris I, Joëlle Burnouf
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2014
Předmět:
Zdroj: Archéologie et Préhistoire. Université Panthéon-Sorbonne-Paris I, 2014. Français. ⟨NNT : 2014PA010584⟩
Popis: This thesis may be considered from two angles: that of a retrospective look at the professional framework and the practices of buildings archaeology within the sphere of architectural heritage management and that of an appraisal of the archaeological data gathered during field work in this particular context. Before being considered as “heritage”, standing buildings of any form are archaeological remains. The first part of this work examines the legal and institutional framework which conditions just how and when archaeologists may get to study and record these remains in a context where the legislation concerning the protection and management of the architectural heritage is juxtaposed rather than integrated with that governing archaeological research. Within this framework, archaeological field work usually has to satisfy the needs of the institutions responsible for the management and restoration of architectural heritage. In so doing, it also produces considerable amounts of “secondary” data which are rarely published or even used, despite their potential interest for archaeological research on the history of building. The second part of this thesis consists of a critique of the archaeological methods used during the field work and its’ effects on the quality and the quantity of the data produced. It was thus possible to make a thematic assessment of the state of archaeological research in the Centre region over the last two decades and to draw up a corpus of sites which form the basis for the third part of the thesis. This corpus consists of forty-one buildings of various types which have been directly studied by the author during archaeological field work. They cover the period from the middle of the 11th century to the start of the 17th century. Another thirty-nine buildings situated in the Berry in the southern part of the region were also selected as comparative sites. This rather heterogeneous sample offered the advantage of not being bound by the usual typological categories. By comparing very different types of construction, it is possible to observe the relations between the possibilities offered by the geological environment and the limits imposed by each architectural program. Although a close link may be established between the geological context and the buildings, the variety of solutions applied to produce the different types of constructions, the former was never an obstacle to the builder. Analysis of the archaeological data allows us to evaluate the levels of competence and ability of the builders throughout the given time frame. Above all, we may retrace the construction processes from the transformation and preparation of the raw materials, notably stone, up until the finished building. It is the possible to assess the surroundings that these constructions offered to their occupants. By recording and analyzing the physical evidence of the building site written into the fabric of each site, archaeology offers a history of construction methods which is often very different from that given by the historical data. Exploiting these otherwise dormant data has shown that buildings archaeology can make a valuable contribution not only to the needs of heritage management but also to scientific research. The thesis is brought to a conclusion by underlining the advantages of professional research based archaeology and by proposing some measures which may improve the integration of archaeology as a distinct discipline within the framework of architectural heritage management and restoration.; Ce mémoire constitue à la fois une réflexion sur le cadre professionnel et la pratique de l’archéologie dans le domaine de la restauration et de l’aménagement du « patrimoine architectural » et d’une synthèse des apports scientifiques à partir des données recueillies lors des interventions archéologiques dans ce contexte. Partant du principe qu’il s’agit avant tout de vestiges archéologiques, la première partie examine le cadre règlementaire et institutionnel qui détermine quand et comment l’archéologie peut intervenir dans un contexte où les processus gouvernant la protection, la restauration et l’aménagement de ce « patrimoine » qui se juxtaposent avec ceux qui encadrent la recherche archéologique. Les interventions archéologiques doivent répondre en premier lieu, aux attentes des acteurs chargés de la gestion du « patrimoine » mais, en ce faisant, elles produisent une quantité importante d’observations «secondaires» par rapport aux objectifs principaux. Souvent inexploitées, elles constituent pourtant une source riche de données scientifiques intéressantes pour la recherche archéologique. La deuxième partie du travail consiste en une évaluation critique de la méthodologie mise en œuvre lors des différentes interventions et son influence sur la qualité et la quantité des données obtenues. Elle a permis d’établir un bilan des résultats scientifiques pour les thématiques de recherche au niveau régional et de présenter le corpus des sites qui servent de base pour la troisième partie du mémoire : quarante-et-un édifices de différents types de la région Centre ayant fait l’objet d’interventions archéologiques sous la responsabilité de l’auteur. Leur fourchette chronologique est comprise entre le milieu du XIe siècle et le début du XVIIe siècle. On peut y ajouter trente-neuf édifices dans une zone d’étude dans le sud du Berry qui servent de points de comparaison. Cet échantillonnage apparemment hétéroclite permet de s’affranchir du cadre des catégories habituelles des constructions anciennes. Par le biais d’une approche comparative, il a été possible d’observer les rapports entre le potentiel offert notamment par l’environnement géologique et les contraintes des différents projets architecturaux. Si un lien assez étroit peut être établi entre la construction et l’environnement géologique, ce dernier n’était nullement un obstacle pour les bâtisseurs, comme le témoignent la variété des solutions techniques employées pour produire des formes architecturales. L’exploitation des données des fouilles a permis d’appréhender les compétences des bâtisseurs et surtout de restituer la chaîne opératoire du chantier de construction de la carrière et la préparation des matériaux jusqu’à l’achèvement de l’édifice, puis de toucher au cadre de vie que celui-ci offrait à ses utilisateurs. En appréhendant le chantier dans sa matérialité, l’approche archéologique permet d’écrire une histoire de la construction parfois bien différente de celle connue de l’analyse des formes ou de l’exploitation des archives. L’exploitation de ces données démontre que l’archéologie représente un véritable «plus-value» non seulement pour les besoins de la gestion du « patrimoine » architectural, mais aussi pour la recherche scientifique. Le mémoire se termine en soulignant les atouts d’une archéologie professionnelle et scientifique et en proposant quelques suggestions pour améliorer la prise en compte de la discipline dans les processus de la gestion et de l’aménagement du « patrimoine » architectural.
Databáze: OpenAIRE