Réponses des communautés de macrophytes aux travaux de restauration morphologique et physicochimique du Vistre (Gard)

Autor: Dutartre, Alain, Chauvin, Christian, Taberly, J., Adam, C.
Přispěvatelé: Réseaux épuration et qualité des eaux (UR REBX), Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2013
Předmět:
Zdroj: Colloque "Macrophytes ! Qu'avons nous appris sur les macrophytes et leurs communautés depuis 20 ans ?"
Colloque "Macrophytes ! Qu'avons nous appris sur les macrophytes et leurs communautés depuis 20 ans ?", May 2013, Talence, France. pp.1, 2013
Popis: National audience; Le Vistre, fleuve côtier proche de l'agglomération de Nîmes, et certains de ses affluents ont fait l'objet dans le passé de très importants aménagements morphologiques de leur lit. L'artificialisation induite par ces travaux (élimination des ripisylves, recalibrages et rescindements du lit, endiguements), associée à l'évolution de l'occupation humaine sur le bassin versant, a conduit à la banalisation des habitats aquatiques, à une nette dégradation de la qualité des eaux du cours d'eau. Depuis plus d'une dizaine d'année, un programme d'interventions a été mis en place par le gestionnaire du bassin versant, le Syndicat Mixte du Bassin Versant du Vistre, récemment reconnu Etablissement Public Territorial de Bassin (EPTB). Parmi les objectifs du schéma de restauration de ce bassin versant, adopté en 2001, figure celui de "redonner aux cours d’eau une morphologie qui permette un fonctionnement écologique satisfaisant". En 2004, un site de 2 km de longueur (Bouillargues) a fait l’objet d’une restauration physique du lit du cours d'eau. Entre autres éléments, cette restauration a comporté la recréation d'une sinuosité et d'un lit d'étiage, un reprofilage, une recharge sédimentaire, une revégétalisation des berges et la recréation de zones humides. D’autre part, en 2008, une nouvelle station d'épuration "Nîmes-Ouest", dont l’émissaire se rejette 1 km en aval de l’ancien, a remplacé l'ancienne station devenue surchargée et obsolète (site de Bastide). L’évaluation du gain écologique de ces travaux a fait l’objet d’investigations menées par plusieurs équipes d'Irstea sur différences communautés vivantes. Sur le site de Bouillargues, une cartographie linéaire des communautés de macrophytes a démontré que la diversification des biotopes et des types d'écoulements avait permis une augmentation de la richesse spécifique, concernant à la fois hydrophytes et hélophytes, une régression de la colonisation par Potamogeton pectinatus, espèce tolérante à la pollution, et l'apparition de deux espèces de callitriches, plus polluosensibles. En revanche, l’approche indicielle par calcul de l'IBMR (Indice biologique macrophytique en rivière -Norme NF T90-395) a fourni des notes relativement faibles, montrant que le niveau trophique est encore très élevé. Cette analyse met en évidence l’impact fort de la qualité encore médiocre des eaux, malgré une pression chimique pourtant effectivement diminuée en aval de Nîmes. Malgré la rediversification des habitats et des faciès d’écoulement, il est probable que la rémanence biologique et le niveau encore élevé des nutriments dans l’eau ne permette pas un retour à un peuplement équilibré méso-eutrophe, qui correspondrait à ce type de cours d’eau. Ce programme a été mené en partenariat avec l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée & Corse, et avec le Syndicat mixte du bassin-versant du Vistre
Databáze: OpenAIRE