A continuity without break off between instinct and wisdom: « Jikgamkwa jihye sa-i-e danjeol-eobneun yeonsokseong 직감과 지혜 사이에 단절없는 연속성 »

Autor: Alexandre Journeau, Véronique
Přispěvatelé: Centre de Recherches sur l’Extrême Orient de Paris-Sorbonne (CREOPS), Université Paris-Sorbonne (UP4), OMF
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2010
Předmět:
Zdroj: Musique et sciences cognitives
OMF. Musique et sciences cognitives, pp.41-54, 2010
Popis: Actes de la Rencontre scientifique organisée par l'Observatoire musical français de l'université Paris-Sorbonne. Article traduit en coréen dans : Yesulkwa midieo 예술과 미디어 (Art&Media), vol. 14, n° 4, Séoul, Hanguk yeongsang midieo hyeobhoe 한국 영상미디어 협회 (Council for Advanced Media & Moving Pictures), 2015, p. 9-36.; International audience; A mental space plays a part upstream from the process which converts thought into language, or conceptual principles into rules and practical methods. Inside occurs the transformation of 'pre-conceptions' (ennoiai) derived from sensitive perception into 'conceptions' (prolepseis) resulting from their discernment by intellect. Such a course from sensitive images to 'comprehensive representation' (kataleptike phantasia)-contrary to the more frequent course which goes from the theoretical intellect to the practical one-, has its source, at least for Stoics philosophers in Greece and Daoists philosophers in China, in Nature, in the observation of natural phenomena and 'animated things in themselves'. The mental appropriation (oikeiôsis), ability to memorize an inner representation of the thing, generates a durable track like the impression (tupôsis) made on the soul in the way of marks left by a seal in wax as it is said by Zenon to exemplify phantasia, or like the non-verbalised pedagogy, excepted through metaphorical appreciation, which is the secret in China to guide the 'right' gesture and to appreciate its intentionnality and effects. Our presentation focus on moments and tracks of the 'va-et-vient' between musical gesture and thought, and shows that the mastery of sensation, third component, is the key-factor of a continuity without break off between instinct and wisdom.; En amont du processus qui transforme la pensée en langage, ou les principes conceptuels en règles et méthodes pratiques, intervient un espace mental qui abrite la transformation de 'pré-notions' issues de la perception sensible en 'notions' résultant de leur discernement par l'intellect. Ce cheminement des images sensibles aux représentations compréhensives-à l'inverse du parcours plus fréquent de l'intellect théorétique à l'intellect pratique-, prend sa source, au moins pour les philosophes stoïciens en Grèce et taoïstes en Chine, dans l'observation des phénomènes et des 'ainsités animées' de la nature. L'appropriation mentale, capacité à mémoriser une représentation interne de la chose, engendre une trace durable comme l'« empreinte (tupôsis) dans l'âme à la manière des marques laissées par un sceau dans la cire » par laquelle Zénon illustrait la phantasia, ou comme la pédagogie non verbalisée-si ce n'est par l'appréciation métaphorique-dont la Chine a le secret pour guider le geste 'idéal' et en apprécier l'intentionnalité et les effets. Notre communication est ici centrée sur les moments et les traces du va-et-vient entre geste musical et pensée, et montre que la maîtrise de la sensation, tierce composante, est le facteur clé d'une continuité sans rupture entre instinct et sagesse.
Databáze: OpenAIRE