Le Sénat de Savoie : une indéniable relique de l'identité savoyarde (p. 83-111)
Autor: | Berthier, Bruno |
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Přispěvatelé: | Centre de Recherche en Droit Antoine Favre (Centre Favre), Université Savoie Mont Blanc (USMB [Université de Savoie] [Université de Chambéry]), Laboratoire Langages, littératures, sociétés (Chambéry), Ville de Nice - Département d'Histoire du droit de l'Université Côte d'Azur - Laboratoire Ermes, Acadèmia Nissarda |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2014 |
Předmět: |
Reception of the Tuileries of March 21
Cour souveraine de justice Corte di Appello Cultural Heritage Savoie Tribunale di Chambery Savoia Sovereign court of justice [SHS.DROIT]Humanities and Social Sciences/Law Annexation of Savoy to France - 1860 Savoy States Marqueur historique Réception des Tuileries du 21 mars 1860 Statut albertin Stati sabaudi Diritti acquisiti Movimenti autonomisti sabaudi États de Savoie Annexion de la Savoie à la France - 1860 [SHS.SOCIO]Humanities and Social Sciences/Sociology [SHS.GEO]Humanities and Social Sciences/Geography Palais de Justice de Chambéry Identità regionale Traité de Turin du 24 mars 1860 Albertine status Court of Appeal Corte di giustizia sovrana Turin Court of Cassation - 1847 Regional identity Statuto albertino Duchy of Savoy Senate of Nice Treaty of Turin of March 24 House of Savoy Mouvements autonomistes savoyards Judicial history Ricevimento delle Tuileries del 21 marzo 1860 Annessione della Savoia alla Francia - 1860 Sénat de Savoie Ducato di Savoia Eredità culturale Identité régionale Sénat de Nice Trattato di Torino del 24 marzo 1860 Cour d'appel Royaume de Sardaigne Casa Savoia Duché de Savoie Savoyard autonomist movements Senato di Savoia Réformes amédéennes Storia giudiziaria Droits acquis Acquired rights Senato di Nizza Cour de cassation de Turin - 1847 Chambéry Nizza Maison de Savoie Riforme amedei Patrimoine culturel Senate of Savoy Amedean reforms Savoy Regno di Sardegna Corte di Cassazione di Torino - 1847 [SHS.SCIPO]Humanities and Social Sciences/Political science Nice Kingdom of Sardinia Indicatore storico Histoire judiciaire [SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/History Historical marker Chambery Courthouse |
Zdroj: | Le Sénat de Nice. Cour souveraine des États de Savoie. 1614-1848 Le Sénat de Nice. Cour souveraine des États de Savoie. 1614-1848, Ville de Nice-Département d'Histoire du droit de l'Université Côte d'Azur-Laboratoire Ermes, Mar 2014, Nice, France. pp.289 |
Popis: | International audience; Founded in Chambéry at the end of the long French occupation of the Duchy of Savoy (1536-1559) on the stock of a parliament established on the Capetian model and itself rooted in the venerable precedent of a Resident Council dating from the 13th century century, the Senate of Savoy represents the eldest of the four other sovereign courts of justice of Turin, Nice, Casal and Genova established in its wake by the House of Savoy in the continental possessions of its States. Prestigious political institutions from the end of the 16th to the middle of the 19th century, Reale Udienza of Cagliari excepted, these Senates indeed govern the Sabaudo-Sardinian judicial order in their respective provinces until the date of their disqualification as a simple court of appeal, in 1847, on the eve of the promulgation of the Statuto costituzionale Albertin.However, at a time when the future of the Court of Appeal of Chambéry, a historic vestige of the late Senate of Savoy having survived the Annexation of 1860, is once again proving uncertain at the start of the 21st century, it It is important to remember how much the institution, including in its current watered-down form, nevertheless represents an essential element of Savoyard heritage. Because for four centuries it played in the territorial cradle of the eponymous dynasty a leading political role on the sidelines of its traditional jurisdictional attributions. He certainly represented there a leading organ for the relay of a princely will henceforth installed beyond the mountains. But perhaps even more clearly, he stubbornly defended local specificities with the Chancellery and the government of Turin within a heterogeneous political whole where the opposition between Savoyards and Piedmontese, in the context of an imperial institutional tradition well-known, completely foreign to the exacerbation of any form of unitary national feeling, has long constituted a kind of tradition.As in Nice, moreover, the old sovereign court also played throughout Modern Times an essential role of social advancement for the native families of notables whose offspring managed to integrate the prestigious company. And this at least until the time of the authoritarian officialization of the judiciary and the bringing to heel of the personnel of the high magistracy, from the end of the reign of Victor-Amédée II, during the first decades of the Age of Enlightenment. It can thus boast of having hosted some of the most famous figures in Savoyard history, from Antoine Favre to Joseph de Maistre for example.Finally, nowadays, at the heart of a vanished political complex of which Turin may have represented the epicenter, that of those States of Savoy so difficult to hear for the layman on either side of the Franco-Italian border of the nations, the setting parallel to the singular destiny of the late Nice Senate with that of its Chambéry model, on the occasion of the 400th anniversary of its creation, fortunately participates in the evocation of a singular political history... as little known in the Alpes Maritimes as in the northern alpine departments of Savoie and Haute-Savoie by the population of their many new residents, unfortunately too often misled by the only misleading clichés of the Côte d'Azur and the eternal whiteness of His Majesty Mont Blanc.; Fondé à Chambéry à l’issue de la longue occupation française du duché de Savoie (1536-1559) sur la souche d’un parlement établi sur le modèle capétien et lui-même enraciné sur le vénérable précédent d’un Conseil résident daté du XIIIe siècle, le Sénat de Savoie représente l’aînée des quatre autres cours souveraines de justice de Turin, de Nice, de Casal et de Gènes établies à sa suite par la Maison de Savoie dans les possessions continentales de ses Etats. Institutions politiques prestigieuses de la fin du XVIe au milieu du XIXe siècle, Reale Udienza de Cagliari exceptée, ces Sénats régissent en effet l’ordre judiciaire sabaudo-sarde dans leurs provinces respectives jusqu’à la date de leur disqualification en simple cours d’appel, en 1847, à la veille de la promulgation du Statuto costituzionale albertin.Or à l’heure où l’avenir de la Cour d’appel de Chambéry, vestige historique de feu le Sénat de Savoie ayant survécu à l’Annexion de 1860, s’avère à nouveau incertain en ce début de XXIe siècle, il s’avère important de rappeler combien l’institution, y compris sous sa forme édulcorée actuelle, représente néanmoins un élément incontournable du patrimoine savoyard. Car quatre siècles durant il a joué dans le berceau territorial de la dynastie éponyme un rôle politique de premier plan en marge de ses attributions juridictionnelles classiques. Il y a certes représenté un organe de premier plan pour le relais d’une volonté princière dorénavant installée outre-monts. Mais peut-être plus nettement encore, il a obstinément défendu les spécificités locales auprès de la Chancellerie et du gouvernement de Turin au sein d’un ensemble politique hétérogène où l’opposition entre Savoyards et Piémontais, dans le contexte d’une tradition institutionnelle impériale notoire, parfaitement étrangère l’exacerbation de toute forme de sentiment national unitaire, a longtemps constitué une espèce de tradition.De même qu’à Nice au demeurant, la vieille cour souveraine a également joué tout au long des Temps Modernes un rôle incontournable de promotion sociale pour les familles autochtones de notables dont les rejetons parvinrent à intégrer la prestigieuse compagnie. Et ce au moins jusqu’à l’époque de la fonctionnarisation autoritaire de l’appareil judiciaire et de la mise au pas du personnel de la haute magistrature, à compter de la fin du règne de Victor-Amédée II, lors des premières décennies du Siècle des Lumières. Elle peut ainsi se targuer d’avoir accueilli en son sein quelques-unes des figures les plus célèbres de l’histoire savoyarde, d’Antoine Favre à Joseph de Maistre par exemple.De nos jours enfin, au cœur d’un complexe politique évanoui dont Turin a pu représenter l’épicentre, celui de ces Etats de Savoie si difficiles à entendre pour le profane de part et autre de la frontière franco-italienne des nations, la mise en parallèle du destin singulier du regretté Sénat niçois avec celui de son modèle chambérien, à l’occasion du 400e anniversaire de sa création, participe heureusement à l’évocation d’une histoire politique singulière… aussi mal connue dans les Alpes Maritimes que dans les départements alpins septentrionaux de Savoie et de Haute-Savoie par la population de leurs nombreux nouveaux résidents, malheureusement trop souvent abusés par les seuls poncifs trompeurs de la Côte d’azur et des blancheurs éternelles de sa Majesté le Mont Blanc.; Fondata a Chambéry al termine della lunga occupazione francese del Ducato di Savoia (1536-1559) su ceppo di un parlamento stabilito sul modello capetingio e radicata essa stessa nel venerabile precedente di un Consiglio residente del XIII secolo, il Senato di Savoia rappresenta la maggiore delle altre quattro corti sovrane di giustizia di Torino, Nizza, Casal e Genova istituite sulla sua scia da Casa Savoia nei possedimenti continentali dei suoi Stati. Prestigiose istituzioni politiche dalla fine del 16° alla metà del 19° secolo, esclusa la Reale Udienza di Cagliari, questi Senatori infatti governano l'ordinamento giudiziario sabaudo-sardo nelle rispettive province fino alla data della loro squalifica come semplice corte d'appello, nel 1847, alla vigilia della promulgazione dello Statuto costituzionale Albertino.Tuttavia, in un momento in cui il futuro della Corte d'Appello di Chambéry, vestigia storica del defunto Senato di Savoia sopravvissuto all'annessione del 1860, si rivela ancora una volta incerto all'inizio del XXI secolo, è importante ricordiamo quanto l'istituzione, anche nella sua attuale forma annacquata, rappresenti comunque un elemento essenziale del patrimonio sabaudo. Perché per quattro secoli ha svolto nella culla territoriale dell'omonima dinastia un ruolo politico di primo piano a margine delle sue tradizionali attribuzioni giurisdizionali. Vi rappresentò certamente un organo principale per la trasmissione di un testamento principesco d'ora in poi installato oltre le monti. Ma forse ancora più chiaramente difese caparbiamente le specificità locali con la Cancelleria e il governo di Torino all'interno di un insieme politico eterogeneo dove l'opposizione tra Savoiardi e Piemontesi, nell'ambito di una tradizione istituzionale imperiale ben nota, del tutto estranea all'esacerbazione di ogni forma di sentimento nazionale unitario, ha costituito a lungo una specie di tradizione.Come a Nizza, d'altronde, anche l'antica corte sovrana svolse in tutta l'epoca moderna un ruolo essenziale di promozione sociale per le famiglie autoctone di notabili i cui discendenti riuscirono a integrare la prestigiosa compagnia. E questo almeno fino all'epoca dell'ufficialità autoritaria della magistratura e della messa in discussione del personale dell'alta magistratura, dalla fine del regno di Victor-Amédée II, durante i primi decenni dell'Illuminismo. Può così vantarsi di aver ospitato alcuni dei personaggi più famosi della storia sabauda, da Antoine Favre a Joseph de Maistre per esempio.Infine, oggigiorno, nel cuore di un complesso politico scomparso di cui Torino potrebbe aver rappresentato l'epicentro, quello di quegli Stati sabaudi così difficili da comprendere per il laico ai lati del confine franco-italiano delle nazioni, il parallelo il singolare destino del defunto Senato di Nizza con quello del suo modello Chambéry, in occasione del 400° anniversario della sua creazione, partecipa fortunatamente all'evocazione di una singolare storia politica... tanto poco conosciuta nelle Alpi Marittime quanto nel nord dipartimenti alpini della Savoia e dell'Alta Savoia dalla popolazione dei suoi numerosi nuovi residenti, purtroppo troppo spesso fuorviata dagli unici luoghi comuni fuorvianti della Costa Azzurra e dall'eterno candore di Sua Maestà il Monte Bianco. |
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