Jusqu’où l’institution peut-elle être augmentée ? Pour une éthique publique de l’IA
Autor: | Ménissier, Thierry |
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Přispěvatelé: | Institut de Philosophie de Grenoble (IPhiG), Université Grenoble Alpes (UGA), ANR-19-P3IA-0003,MIAI,MIAI @ Grenoble Alpes(2019) |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2022 |
Předmět: | |
Zdroj: | Quaderni Quaderni, Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, 2022, ⟨10.4000/quaderni.2234⟩ |
ISSN: | 0987-1381 2105-2956 |
DOI: | 10.4000/quaderni.2234⟩ |
Popis: | International audience; This contribution explores the hypothesis that the adoption by public services of contemporary computer and digital technological tools, algorithms and mega-data that define artificial intelligence (AI), induces an important transformation of the meaning of the institution. The expertise of machines and the value of mathematical-computational knowledge feeds a form of confidence in AI, which is based on its undeniable effectiveness in assisting public administration and management tasks. But it also maintains a confusion between the logic of technical efficiency and the doctrine of the State, based on the similarity between notions that are irreducible to each other, for example between reliability and trust, between generality and universality, between objectivity and impartiality. Through the services they render to the institution and through the influence they already exert on the behaviors of its agents and managers, AI systems acquire a real action that needs to be specified and conceptualized. This article intends to contribute to this task, starting from the idea that it is a form of authority, as interpreted by political philosophy.; Cette contribution explore l’hypothèse que l’adoption par les services publics des outils technologiques contemporains informatiques et numériques, des algorithmes et des méga-données qui définissent l’intelligence artificielle (IA), induit une transformation importante du sens de l’institution. L’expertise des machines et la valeur du savoir des mathématiques-informatiques nourrit la confiance envers l’IA, qui repose sur son efficacité pour assister les tâches d’administration et de gestion publiques. Mais elle entretient également une confusion entre la logique de la performance technique et la doctrine de l’État, à partir de la ressemblance entre des notions pourtant irréductibles les unes aux autres, par exemple entre fiabilité et confiance, entre généralité et universalité, entre objectivité et impartialité. Par le biais des services qu’ils rendent à l’institution et via l’influence qu’ils exercent déjà sur les comportements de ses agents et responsables, les systèmes d’IA acquièrent une action réelle qu’il est nécessaire de préciser et de conceptualiser. Cet article entend y contribuer à partir de l’idée qu’il s’agit d’une forme d’autorité, telle que la philosophie politique l’a interprétée. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |