Voyager à sens unique. Exemples de la mobilité des hauts fonctionnaires vers la cour au IVe siècle de notre ère

Autor: Pierré-Caps, Alexandra
Přispěvatelé: Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (HISCANT-MA), Université de Lorraine (UL)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Annales de Janua : Actes des journées d'études
Annales de Janua : Actes des journées d'études, Université de Poitiers, 2020, « Prendre la route » : les raisons du voyage, de l’Antiquité à nos jours. Axe 1 : Voyager pour exercer, 8
ISSN: 2267-1358
Popis: International audience; Eminent Roman representative of senatorial aristocracy, Symmachus let us more than 700 letters written at the end of the 4th century A.D. This correspondence expresses some lassitude he felt when he went officially to court. Ex-civil servant, Symmachus stayed attached to his duties toward the Emperor and had to reply to the notifications to attend imperial court. His example is illustrative of the ambivalent link between high-ranking civil servant from the senatorial aristocracy and the imperial court. This ‘voluntary servitude’ was lived as an honour and as a burden at the same time. Symmachus’ letters as well as those of his friend Ausonius, the rhetor from Aquitaine keep memories of their official travels to the imperial court. They mention several reasons to go to court and this article can propose a typology of them. From the study of Symmachus’ correspondence, we will first try to understand the reality of the material conditions of such an official journey. Then, we will broach an aspect of the history of mentalities by exploring the feeling of constraint linked to that mobility. Finally, we will observe that the court focuses a special sociability due to the presence of those high-ranking civil servants during official key moments.; Éminent représentant de l’aristocratie sénatoriale romaine, Symmaque entretient à la fin du ive siècle de notre ère une correspondance nourrie d’une certaine lassitude à l’évocation d’un déplacement officiel à la cour impériale. Ancien serviteur de l’État, Symmaque reste attaché à son devoir envers l’empereur et doit répondre aux régulières convocations de ce dernier. Son exemple est illustratif de ce lien qu’entretiennent certains des hauts fonctionnaires impériaux issus de l’aristocratie sénatoriale romaine à la cour. Cette servitude volontaire est vécue à la fois comme un honneur et comme un fardeau. De ces voyages vers la cour, la correspondance du sénateur romain et, secondairement, celle de son ami, le rhéteur aquitain Ausone, gardent trace. Les lettres de Symmaque évoquent tout d’abord plusieurs motifs à un déplacement vers la cour impériale. Une typologie pourra en être proposée. Dès lors, et à partir de l’étude de la correspondance de Symmaque, cet article souhaite tout d’abord permettre d’approcher la réalité de l’organisation pratique du voyage inscrit dans un cadre officiel. Elle pourra ensuite décliner un aspect de l’histoire des mentalités en explorant le sentiment de contrainte liée à cette mobilité et fera enfin le constat suivant : la mobilité devient là prétexte à une sociabilité particulière, polarisée par la présence à la cour de ces grands serviteurs de l’État, lors de temps forts de la vie aulique.
Databáze: OpenAIRE