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This thesis studies the emergence of artistic movements from a managerial point of view. The history of art is punctuated by the existence of artistic movements. In a more modern approach that considers the industries where works of art are produced, we note the same observations: these industries undergo renewal processes which, analyzed a posteriori, show the existence of movements. The long-standing interest of social sciences in the study of art, its production and the actors involved in this production prompts us to study artistic movements through this prism, in order to understand the mechanisms at work in their emergence to apprehend the dynamism of the industries in which they take place.Based on the work of sociologist Howard Becker, we then define an artistic movement as the result of an art world made up of a large number of actors who have created works sufficiently disruptive to challenge existing conventions in an important way and thus permanently mark the history of art. The objective of our thesis is therefore to clarify this definition of artistic movement and to propose the first elements of understanding of their emergence. Through a comprehensive approach based on three cases (an equipment, a workshop and a company) of the creative industries, our work suggests a characterization of the movements and conditions necessary for their emergence: the creation of a new world of art, associated with necessary innovations which result in the questioning of existing conventions or the creation of new ones, a form of proximity recognized by actors external to the movement itself that we define as a perceived proximity, and a necessary phenomenon of anchoring which translates the durability of the preceding elements and the inscription of the emergence of this world, of its works and its actors in the history of art.; Cette thèse étudie l’émergence des mouvements artistiques d’un point de vue gestionnaire. L’histoire de l’art est rythmée par l’existence de mouvements artistiques. Dans une approche plus moderne qui considère les industries où sont produites les œuvres d’art, nous faisons le constat de ces mêmes observations : ces industries connaissent des processus de renouvellement qui, analysés a posteriori, font état de l’existence de mouvements. L’intérêt ancien qu’ont pu porter les sciences humaines et sociales à l’étude de l’art, à sa production et aux acteurs participant à cette production nous incite à étudier les mouvements artistiques via ce prisme afin de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans leurs émergences pour ainsi appréhender le dynamisme des industries dans lesquelles ils ont lieu.En nous appuyant sur les travaux du sociologue Howard Becker, nous définissons alors un mouvement artistique comme la résultante d’un monde de l’art composé d’un nombre important d’acteurs ayant créé des œuvres suffisamment disruptives pour remettre en cause les conventions existantes de manière importante et ainsi marquer durablement l’histoire de l’art. L’objectif de la thèse est alors de préciser cette définition de mouvement artistique et de proposer des premiers éléments de compréhension de leurs émergences. À travers une démarche compréhensive prenant appui sur trois cas (un équipement, un atelier et une entreprise) des industries créatives, nos travaux suggèrent une caractérisation des mouvements et des conditions nécessaires à leurs émergences : la création d’un nouveau monde de l’art associé à des nécessaires innovations qui se traduisent par la remise en cause des conventions existantes ou la création de nouvelles, une forme de proximité reconnue par des acteurs externes au mouvement lui-même que nous définissons comme une proximité perçue, et un nécessaire phénomène d’ancrage qui traduit la pérennité des éléments précédents et l’inscription de l’émergence de ce monde, de ses œuvres et de ses acteurs dans l’histoire de l’art. |