Having a heatwave? Of Chaucer’s invention of spring, the inconveniences of falling asleep in the sun, and why a warm bed’s best for winter

Autor: Vial, Claire
Přispěvatelé: VIAL, CLAIRE, Catherine Lanone, Jean-Pierre Naugrette
Jazyk: angličtina
Rok vydání: 2020
Předmět:
Popis: Comme en témoigne l’édition 2016 du prix Michael Camille dédié à « Atmospheric Medievalisms/Medieval Atmospheres », organisé par la revue scientifique postmedieval , la romance médiévale est un terrain de recherche privilégié pour les praticiens de l’éco-critique, en particulier pour ce qui relève de l’analyse des représentations météorologiques et de leurs interactions avec les acteurs humains et non-humains. Dans la lignée des travaux d’Albrecht Clasen ou de Michael George , la présente étude vise à montrer succinctement la convergence de textes qui appartiennent tous au dernier quart du 14e siècle et témoignent de la rencontre – parfois agonistique, parfois mimétique – entre voix narrative, personnages et paysages intérieurs et extérieurs. Si cette rencontre est envisagée ici sous l’angle du cycle des saisons, faisant dialoguer dimension scientifique, empirique et normes littéraires, le mot-clé de cette étude est bien celui d’« expérientialité élémentaire », tant les quatre éléments forment, non le plus petit, mais le plus fertile dénominateur commun entre récits, personnages et lecteurs-auditeurs.En premier lieu, on redécouvrira l’« invention » du printemps par Chaucer à travers l’intensité et la physicalité de l’ouverture du Prologue Général des Contes de Canterbury, où le printemps, saison littéraire par excellence avec le motif de la reverdie, s’enracine dans une phénoménologie qui s’avère, pour un temps, tout autant universelle qu’anthropo-centrée. Littéraire, la convention qui veut que le passage vers l’Autre Monde féérique soit facilité par une sieste à l’ombre d’un arbre lors d’un midi estival, comme en témoigne le lai breton Sir Launfal. Mais « élémentaire », la chaleur intérieure des personnages, qui donne lieu dans ce poème à un érotisme transgressif des normes courtoises. Et si la dernière note est plus sobre, qui décrit dans la romance Sir Gawain and the Green Knight le corps rigidifié de Gauvain en prise aux rigueurs de l’hiver dans les solitudes sauvages du Wirral, la plus rude épreuve est bien celle qui menace en chambre la courtoisie chevaleresque, mise en péril par une trop « chaleureuse » hôtesse.
Databáze: OpenAIRE