Théories du roman. Lukács lecteur de Balzac et de Zola (Balzac et le réalisme français) et Barbéris (Stendhal). L’essor du roman et la domination de la bourgeoisie

Autor: Véron, Laélia
Přispěvatelé: Véron, Laélia
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2016
Předmět:
Popis: Que l’essor du genre romanesque bourgeois corresponde historiquement à la domination politique de la bourgeoisie est un fait qui a été plusieurs fois constaté. Mais comment comprendre cette correspondance ? Lukacs, dans La Théorie du roman (1920) établit un lien d’ordre psychologique ou spirituel entre les caractéristiques esthétiques d’un genre, celui du roman occidental, qui peut se définir comme une dialectique particulière des rapports entre la nouvelle figure que constitue l’individu moderne et un monde qui n’est que partiellement le sien (« l’histoire d’une recherche dégradée de valeurs authentiques dans un monde dégradé » résume Goldmann), et les caractéristiques historiques d’une nouvelle époque, celle de la modernité.Cette homologie établie par Lukacs servira de base à une approche matérialiste du roman qui tentera de comprendre le rapport entre roman et bourgeoisie moins en termes mentaux qu’historiques et sociaux. Les contradictions internes au roman (l’histoire d’une recherche dégradée qui ne peut aboutir) seraient celles de la société bourgeoisie, entre aspirations nées de sa période héroïque révolutionnaire et la réalité du capitalisme naissant.Après avoir présenté les catégories esquissées par La Théorie du roman, nous étudierons deux exemples d’application matérialiste de ces catégories aux oeuvres de romanciers, devenus classiques, du premier XIXe siècle : Balzac (selon les études menées par Lukacs lui-même dans Balzac et le réalisme français) et Stendhal (en nous appuyant sur le travail de Barbéris, Stendhal).Nous évoquerons également brièvement le travail de Goldmann, qui a cherché à développer l’étude de l'analogie entre forme esthétique et mutations économiques au second XIXe siècle, voire au XXe siècle.
Databáze: OpenAIRE