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Lorsque les collections d'antiquités se développèrent sur le continent américain, cela faisait longtemps que des collections très importantes s'étaient formées en Europe et il n'existait plus beaucoup de très belles pièces susceptibles d'être acquises. Le cas des deux sarcophages des époux du Musée de Boston, œuvres étrusques d'une qualité exceptionnelle, parvenues aux USA en 1883, représente une exception. Découvertes en 1846 par la veuve de Lucien Bonaparte sur le site de Vulci, après des velléités d'achat par la Prusse et surtout par la France de Napoléon III, retenues longtemps en Italie par la réglementation de l'Etat pontifical, elles furent finalement vendues à J. J. Jarvis et G. Maquay qui les apportèrent à Boston. Ce cas est emblématique des différences des modes de formation des collections des deux côtés de l'Atlantique : on comparera ce processus d'acquisition de pièces d'antiquités étrusques à celui qui fut mis en œuvre en Europe lors de la vente de l'énorme collection Campana en 1860, où les instances officielles de la France, la Grande-Bretagne, la Russie, la Belgique furent impliquées. |
