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L'élimination des salissures biologiques recouvrant les huîtres est devenue indispensable dans la plupart des fermes perlières de Polynésie pour maintenir de bonnes conditions d'élevage. Le phénomène massif de biosalissure est dû au développement sur les coquilles des huîtres perlières et sur les structures d'élevage immergées d'espèces épibiontes animales et végétales. Ces nombreuses espèces ont été décrites sur P. margaritifera par Leca (1992). Les bivalves en élevage sont souvent fortement colonisés par les biosalissures qui affectent de manière négative leurs performances (Claereboudt et aL, 1994). Il a été montré que les biosalissures réduisaient également la croissance et la survie des huîtres perlières en élevage, P. fucata (Mohammad, 1976) et P. margaritifera (Doroudi, 1994). Les espèces épibiontes sont en effet commensales, compétitrices ou parasites et elles peuvent, ensemble, réduire fortement la circulation d'eau autour des animaux élevés, donc diminuer l'apport de nourriture et la disponibilité d'oxygène. Les équipements immergés souffrent de l'excès de charge dû à la masse des biosalissures et leur structure est progressivement dégradée. La lutte antisalissure en perliculture se limite actuellement à des opérations de nettoyage plus ou moins fréquentes selon les atolls et les fermes. Le nettoyage est essentiellement réalisé par brossage et jet d'eau surpressée. Moins fréquemment des bains sursalés sont utilisés. L'action des poissons consommateurs naturels des épibiontes peut également être favorisée. Une nouvelle méthode utilisant l'ébouillantage de courte durée a été définie et est en cours de validation et de transfert à la profession. Toutes ces méthodes sont coûteuses et peuvent être stressantes pour les huîtres. Une autre manière d'envisager la lutte contre les biosalissures est d'en empêcher ou d'en limiter la formation. |
