La discipline budgétaire au Maroc et le piège de l’équilibre bas
Autor: | Dkhissi, Atman, Ez-zarzari, Zakaria |
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Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2021 |
Předmět: | |
Zdroj: | International Journal of Accounting, Finance, Auditing, Management and Economics; Vol. 2 No. 2 (2021): March; 163-178 |
ISSN: | 2658-8455 |
Popis: | The use of threshold effects in the implementation of budget policy, enroll in a logic of economic and social policies evaluation. The presence of threshold effects suggests the coexistence of different budget regimes conditional on the budget deficit and public debt. The budgetary discipline imposed to the Moroccan public finances since the 80s, may be counterproductive and harmful to the Moroccan economic growth. The objective is not to propose optimal debt and budget deficit rates, but to show the importance of establishing a flexible budgetary rule that takes into account the economic and social realities of the Moroccan economy. Public finance management through rigour (prudential accounting logic), condemns budgetary policy in Morocco to achieve a low level of economic growth, thus leading to a low equilibrium ? On the budgetary level, compliance with the 3% rule, generates specific problems. The reduction of public deficits in bad economic situation cannot be an indication of the efficiency of economic policy. That rule is an arbitrary and counterproductive one, which limits any action of resource allocation and redistribution to mitigate the worsening of social inequalities. Therefore, is the government action reduced to an accounting management centered on the balance of public finances. Threshold effects suppose the non-linearity in terms of budget policy and the lack of the "one best way" in the setting of the country’s budget policy. We will, thus, use a robust econometric model for determining budget deficit and public debt thresholds wherefrom economic growth reacts differently to the fiscal policy. These thresholds are 4,6% for the budget deficit and 63,73% for the total debt of the treasury. Le recours aux effets de seuil dans la mise en place de la politique budgétaire s’inscrit dans une logique d’évaluation des politiques économiques et sociales. La présence d’effets de seuil suggère la coexistence de différents régimes budgétaires conditionnels au déficit budgétaire et à l’endettement public. La discipline budgétaire imposée aux finances publiques marocaines depuis les années 1980, risque d’être contreproductive et nuisible à la croissance économique. L’objectif de ce travail n’est pas de proposer des taux d’endettement et de déficit budgétaire optimaux, mais de montrer l’importance de la mise en place d’une règle budgétaire flexible et moins contraignante, qui prend en considération les réalités économiques et sociales de l’économie marocaine. Une gestion des finances publiques marocaines par la rigueur, s’inscrivant dans une logique comptable très étroite et très prudentielle ; ne risque-t-elle pas de condamner la politique budgétaire au Maroc à réaliser un niveau de croissance économique bas, débouchant ainsi sur un équilibre bas. Sur le plan budgétaire, le respect de la règle des 3% engendre des problèmes qui lui sont propres. La réduction des déficits publics en période de mauvaise conjoncture ne peut être un indice d'efficacité de la politique économique. C’est une règle arbitraire et contreproductive qui limite toute action de répartition des ressources et de redistribution pour atténuer l'aggravation des inégalités sociales. Aussi l’action du gouvernement est-elle réduite à une gestion comptable centrée sur le solde des finances publiques. Les effets de seuil supposent la non-linéarité en matière de politique budgétaire et l’absence du «one best way» concernant la fixation de l’orientation budgétaire du pays. Ainsi, nous mobilisons un modèle économétrique qui nous permet de déterminer les seuils de déficit budgétaire et d’endettement public à partir desquels la croissance économique réagit différemment à la politique budgétaire. Ces seuils sont de 4,6% pour le déficit budgétaire et 63,73% pour la dette totale du trésor. |
Databáze: | OpenAIRE |
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