État des lieux des pertes alimentaires et potentiel d'utilisation des sous-produits animaux par les filières animales

Autor: Bernard Coudurier, Nathalie Bareille, Barbara Redlingshöfer
Přispěvatelé: Sciences pour l'Action et le Développement : Activités, Produits, Territoires (SADAPT), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-AgroParisTech, Collège de Direction (CODIR), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Biologie, Epidémiologie et analyse de risque en Santé Animale (BIOEPAR)
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: INRA Productions Animales 1 (32), 67-84. (2019)
INRA Productions Animales
INRA Productions Animales, Paris: INRA, 2019, 32 (1), pp.67-84. ⟨10.20870/productions-animales.2019.32.1.2454⟩
ISSN: 2273-7766
2273-774X
Popis: L’INRA a confié à ses « groupes filières » une étude (2015-2016) visant à analyser et à quantifier les pertes alimentaires aux stades de la production agricole et de la transformation. Cet article synthétise le travail sur les filières animales. Grace à la construction d’une méthodologie par bilan de masse, l’étude a permis d’analyser le devenir des deux types de retraits pratiqués : les denrées alimentaires écartées de la consommation humaine et donc susceptibles, selon la définition de l’étude, d’induire des pertes alimentaires, d’une part, et les matières inconsommables par l’Homme d’autre part, lesquelles contribuent ensemble à la production des Sous-Produits Animaux (SPA). Les taux des pertes alimentaires varient de 3 à 8 % environ dans les filières animales, en lien avec les particularités d’espèces (sensibilité aux encéphalopathies spongiformes transmissibles, notamment). Les pertes alimentaires sont majoritairement liées à la valorisation des SPA en « pet food », sauf dans la filière bovine où la fraction incinérée est importante. En ce qui concerne les parties inconsommables pour l’Homme, l’alimentation du bétail et le « pet food » jouent un rôle différent selon les filières de provenance. Une part modeste (de 1 à 5 % chez les espèces terrestres, 15 % chez les poissons) donne lieu à une valorisation en alimentation du bétail et de façon indirecte à l’alimentation humaine. Cette partie serait beaucoup plus élevée encore si la part dédiée au « pet food » (laquelle varie de 6 à 25 % selon les filières) était réorientée au moins en partie vers les aliments du bétail. Notre étude a permis de montrer que les animaux d’élevage, et en particulier les monogastriques, ne sont pas que concurrents de l’Homme pour les ressources alimentaires, mais rendent service par la valorisation des sous-produits animaux et de ce fait, par la « non-mobilisation » de ressources.
In 2014 and 2015, INRA has initiated a comprehensive approach to food loss and waste in the plant and the livestock sector, from primary production to processing. This paper summarizes the study for the livestock sector. Based on a mass-balance approach, the study has analyzed the destination of two types of discard from the food chain: firstly, foodstuff discarded from human consumption and, according to the definition of the study, potentially becoming food loss; secondly, inedible parts regrouped together as animal by-products (ABP). Food loss ranges between 3 and 8% in the livestock sector, depending on species’ specificities (in particular their inclination to transmissible spongiform encephalopathies). Food loss is mainly related to the recycling of ABP in pet food, except for the beef sector, which incinerates an important share. As for inedible parts, animal feed and pet food play a different role according to the sector they stem from. A modest share (ranging between 1 and 5% for terrestrial animals, 15% for fish farming) is used for animal feed and, hence, indirectly for human consumption. It could be increased if uses for pet food (which range between 6 and 25% according to the sector) were at least in part directed to animal feed.
Databáze: OpenAIRE