'A Woman is a Woman, if She had been Dead Five Thousand Centuries!':Mummy Fiction, Imperialism and the Politics of Gender

Autor: Nolwenn Corriou
Jazyk: angličtina
Rok vydání: 2015
Předmět:
Zdroj: Miranda: Revue Pluridisciplinaire du Monde Anglophone, Vol 11 (2015)
Popis: Cet article considère la manière dont la fiction archéologique de la fin de l'ère victorienne et de l'époque édouardienne dépeint le travail de l'égyptologue comme une activité genrée qui met en contact un archéologue porteur des valeurs masculines de l'empire britannique et une femme antique à la sexualité exacerbée et qui prend les traits de la momie. Dans les romans et nouvelles de H. Rider Haggard, Bram Stoker et H.D. Everett qui constituent ici notre corpus, ce contact prend invariablement la forme d'une rencontre amoureuse, la momie entreprenant de séduire l'archéologue britannique qui a dérangé son repos. Séduisante et lascive, la momie du roman archéologique arbore en effet les traits et caractères de la femme orientale telle que la construisent la pensée et la littérature orientalistes. Au 19ème siècle, l'archéologie s'inscrit, en effet, dans un plus large projet scientifique et orientaliste, mené par l'empire Britannique, et dont l'objectif était d'élaborer un savoir aussi exhaustif que possible des territoires coloniaux, et ce afin d'exercer un meilleur contrôle sur ceux-ci. La recherche archéologique a ainsi contribué à la construction de l'image d'un Orient éternel, à jamais figé dans son passé antique, et qui, pour cette raison, menace de régression vers un état plus primitif celui qui ose le dévoiler. Prenant en compte la dimension impériale de l'archéologie victorienne, les représentations fictionnelles de l'égyptologie permettent de métaphoriser les relations coloniales en soulignant les dynamiques de pouvoir qui sont en jeu dans la relation établie entre le vestige antique et l'archéologue britannique. Cette représentation métaphorique est, par ailleurs, le moyen de donner voix, à travers les différents motifs du roman archéologique (la quête, le musée, le retour à la vie de la momie) aux angoisses de régression et de dégénérescence qui hantent l'époque victorienne et se développent à mesure que progresse l'empire colonial. This article tackles the way the archaeological fiction of the late-Victorian and Edwardian eras constructs the work of Egyptology as a gendered pursuit, which brings about the encounter of an archaeologist, who embodies the masculine values of the British empire, and a female–and highly sexualised–artefact in the guise of the mummy. In the texts of H. Rider Haggard, Bram Stoker and H.D. Everett which constitute the corpus of this article, this encounter invariably turns into a love encounter, as the mummy sets about seducing the British archaeologist who violated her rest. Seductive, lustful and promiscuous, fictional mummies are indeed represented with the features and attributes of the Oriental female such as she was constructed in Orientalist literature and thought. In the 19th century, archaeology was indeed part of an imperial and Orientalist scientific apparatus whose aim was to elaborate as comprehensive a knowledge of the colonised territories as possible, in order to better control those territories. Archaeological investigations thus contributed to the construction of the image of an eternal Orient, forever frozen in an antique past, and thereby threatening its discoverers of regression to a primitive form of humanity. Taking into account the imperial dimension of Victorian archaeology, the fictional representations of egyptology act as a metaphor of colonial relations by emphasising the power dynamics at stake in the relation or relationship between the antique artefact and the British archaeologist. As a consequence, the motifs of archaeological fiction (the quest, the museum, the mummy's return to life) all become vehicles for the expression of the Victorian fears of regression and degeneration which increased proportionally with the imperial progress.
Databáze: OpenAIRE