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Face à la nécessité d’augmenter la production alimentaire mondiale pour affronter les défis démographiques à l’horizon 2050, les recherches de fonciers agricoles ou de son intensification sont primordiales. Cependant cette progression ne doit pas se faire aux détriments des aires naturelles. Les interactions entre les dynamiques forestières et l’évolution des agrosystèmes dans le bassin caraïbéen sont originales. La Martinique, île des Petites Antilles présente une situation controversée puisque tant les superficies des milieux naturels que les agrosystèmes semblent régresser. Les effets de la pression foncière sur les agrosystèmes entrainent un effet domino. Les agriculteurs convoitent aujourd’hui les espaces naturels boisés y compris ceux pourvus de protections réglementaires. Pour dépasser les utilisations des terres potentiellement concurrentes, l’objectif de cet article est de chercher les pistes permettant de rendre compatible les aires protégées et les agrosystèmes. Les éléments de cadrage des facteurs concourant à concilier les 2 ensembles ont été conceptualisés à partir d’une analyse SWOT (acronyme pour Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats). En utilisant l’outil de traitement du Système d’Informations Géographiques, 142 exploitations seraient concernées sur 1909 exploitations ayant faits une déclaration au Registre Parcellaire Graphique. La compatibilité des exploitations agricoles inclues ou en bordure des aires protégées est fonction de la fermeté de la réglementation. Une approche inductive est d’envisager le share landing ou le partage des terres et les éléments interfaciaux (friches, haies, systèmes agroforestiers…) comme des vecteurs de conciliation entre les deux composantes. Les retombées attendues sont au cœur des enjeux du développement durable en matière de génie écologique, d’outils d’aides à la décision pour l’aménagement du territoire et de valorisation de la biodiversité au sein des agroécosystèmes. |