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Le paradigme positiviste présente la distance du chercheur avec son objet de recherche comme un garant nécessaire à son objectivité, neutralité et autonomie pour produire des connaissances scientifiques. Cependant, depuis les années 1970, cette vision dualiste avec acteurs de terrain d’un côté et chercheurs de l’autre est contestée. Cet article vise à interroger la pertinence qu’il y aurait à considérer la neutralité axiologique comme une condition nécessaire à la scientificité des connaissances produites. Il sera montré que trois types de dynamiques relationnelles entre praticiens et chercheurs sont primordiaux pour produire des connaissances qui seront mobilisables par les acteurs de terrain : la négociation, la reconnaissance et la réflexivité. According to the positivist paradigm, the distance between researchers and their object of research is a guarantee of their objectivity, neutrality and autonomy to produce scientific knowledge. However since the seventies, this dualist vision with researchers on one side and social actors on the other side is contested. This article questions how pertinent it might be to consider an axiological neutrality as a necessary condition to the production of scientific knowledge. It will be explained that to produce scientific knowledge which can also be useful to practitioners, it should be taken into account three types of relationships between researchers and practitioners : negotiation, acceptance and reflexiveness. |
