Dualités de fonction: pour une approche archéologique de l’étude du mouvement et de l’espace dans les grands magasins à la fin de l’ère victorienne
Autor: | Morris, Kate |
---|---|
Rok vydání: | 2023 |
Předmět: | |
Zdroj: | Cahiers victoriens et édouardiens. |
ISSN: | 2271-6149 0220-5610 |
DOI: | 10.4000/cve.12906 |
Popis: | Department stores, in the second half of the nineteenth century, can be characterised as spaces with multiple functional identities. Retailers aimed to maximise potential sales through a combination of innovative display, modernised architecture, and the curation of customers’ movement, which promoted increased sales opportunities by assistants. In large stores, where sales figures were the only indicator of success, assistants were under pressure to ‘never allow a lady to leave without a sale’. Women, however, were inclined to view department stores as leisure spaces, respectable enough to be visited without an escort. This duality of function, with department store interiors existing simultaneously as sales floor and leisure space, appears to have resulted in tension between sales staff and customers. Drawing on the extensive literature focused on spatial archaeologies of eighteenth-century retail interiors, this article considers the department store as an extension of earlier shopping practice, drawing links between the private pseudo-domestic parlours of the Georgian shop and the refreshment rooms of the department store. It is shown that the creation of subdivided interiors allowed for the separation of retail and leisure space, allowing for the easing of tension between staff and customer, and demonstrating a continuation of the retail owner as peer and host for the customer. Les grands magasins, dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle, constituent des espaces aux identités fonctionnelles multiples. Les détaillants avaient pour but de maximiser les ventes potentielles en combinant des vitrines innovantes, une architecture modernisée et une organisation pensée pour mieux guider la circulation des clients, afin d’accroître les opportunités de vente. Dans ces vastes magasins, où les chiffres de ventes étaient les seuls indicateurs de succès, les vendeurs avaient pour consigne de ne « jamais laisser sortir une dame sans achat ». Les clientes, en revanche, avaient tendance à voir les grands magasins comme des espaces de détente, suffisamment respectables pour pouvoir s’y rendre sans être chaperonnées. Cette dualité de fonction, l’intérieur des grands magasins existant simultanément comme terrain de vente et espace de détente, semble avoir provoqué des tensions entre les vendeurs et la clientèle. S’appuyant sur une vaste recherche examinant les archéologies spatiales des intérieurs commerciaux au dix-huitième siècle, cette étude aborde le grand magasin comme un prolongement des petits commerces et de leurs pratiques antérieures, tissant des liens entre les parloirs privés et pseudo-domestiques des boutiques géorgiennes avec les aires de restauration des grands magasins. Cet article démontre que la création de divisions intérieures permettait de séparer les espaces de vente et de détente, apaisant ainsi les conflits entre vendeurs et clients, et démontrant que, comme autrefois, le propriétaire du magasin se comportait en hôte et en égal dans sa relation au client. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |