Tombes à dalles néolithiques (cistes et chambres) du nord-est de la péninsule Ibérique : une vision historiographique et chronologique

Autor: Gibaja, Juan Francisco, Morell, Berta, Martín, Araceli, Oms, F. Xavier, Martín-Rodríguez, Patricia, Mozota Holgueras, Millán, Masclans, Alba, Remolins, Gerard, Santos, F. J., Duboscq, Stephanie, Fontanals-Coll, María, Oliva, Mònica, López Onaindia, Diego, Mazzucco, Niccolò, Subirà, Mª Eulàlia
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Digital.CSIC. Repositorio Institucional del CSIC
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Popis: [EN] Even though stone slab burials are well known in archaeological literature since the beginning of the 20th century (mostly thanks to J. Vilaró, then M. Cura, J. Castany and Ll. Guerrero), they have been largely overlooked during this last decade. Even so, numerous graves have been discovered with parallels with other contemporary - or sub-contemporary- Neolithic burials in southern France, northern Italy or Switzerland. The scarce or null visibility of the burials, their deficient state of conservation, the lack of surveying projects and the alterations caused by soil movements in agro-pastoral areas can be the reason for the few discoveries of this kind of burial during the last few years. Neolithic communities selected specific spaces and territories to bury their dead and in particular at locations between 589 m and 747 m above sea level. They used stone slabs to build two types of tombs: (1) cistas, which are cist tombs, buried and sealed tightly by the four slabs that make up the sides and the top. They can be accessed by moving the upper slab (vertical access); (2) megalithic chambers whose fundamental difference is that they are accessed from the side (horizontal access). There is an additional 20% of graves in a poor state of preservation that could not be classified. There is little osteological information as many of the graves were excavated several decades ago. Frequently a substantial part of the skeleton was not collected or the appropriate techniques were not used for optimal data recording. Most graves contain only one individual, occasionally two, and rarely three or more. The majority are adult males, but due to the poor excavation procedures described above and the loss of certain remains over time, because of the changes and transfers of the archaeological material between museums, this information is unreliable.
[FR] Les sépultures à dalles néolithiques sont connues depuis le début du xxe siècle, tout particulièrement grâce au travail débuté par J. Vilaró et poursuivi par M. Cura, J. Castany et Ll. Guerrero. Cependant, elles ont reçu de la part des archéologues moins d’attention que d’autres structures funéraires (même si elles sont souvent mentionnées dans la littérature archéologique), ce qui est surprenant. En effet, les tombes découvertes sont nombreuses, ainsi que les parallèles avec d’autres manifestations néolithiques contemporaines ou proches dans le temps du sud de la France, du nord de l’Italie ou de la Suisse. Il s’est donc avéré nécessaire d’effectuer une série d’analyses pour améliorer nos connaissances à leur sujet. La faible visibilité de ces tombes (ou l’absence de visibilité), leur mauvais état de conservation, le manque de prospections et les dégradations dues aux remaniements des sols des zones agropastorales dans lesquels elles se trouvent, peuvent être les causes du nombre peu élevé de découvertes réalisées ces dernières décennies. L’objectif de cet article est de présenter les derniers résultats obtenus par notre équipe de chercheurs réunie autour de l’étude de ces tombes. Nous présenterons l’état de la question sur leur historiographie, ainsi que les caractéristiques qui les définissent, en partant des structures pour arriver aux personnes inhumées et au mobilier funéraire associé. Il est important d’insister sur l’existence de nouvelles datations radiocarbone et sur les analyses statistiques effectuées, car elles nous ont permis d’évaluer la distribution chronologique des tombes et leur durée d’utilisation. Jusqu’à la réalisation de ce programme de datation, la chronologie des sépultures à dalles était assez incertaine en raison du nombre restreint de dates, dont certaines obtenues à partir d’échantillons de longue durée de vie. Ces données ont servi de trait d’union pour établir des liens avec d’autres manifestations funéraires du néolithique d’Europe centrale et occidentale.
Cette étude a été rendue possible grâce à un programme de datations réalisé dans le cadre du projet I+D: «Aproximación a las primeras comunidades neolíticas del NE peninsular a través de sus prácticas funerarias (HAR2011-23149)». Actuellement, de nouvelles datations sont en cours de réalisation grâce au financement du projet «Aproximación a las primeras comunidades neolíticas del Mediterráneo noroccidental: construyendo respuesta desde los análisis paleoantropológicos y genéticos» (Ministerio de Economía y Competitividad ; HAR2015-67323-C2-1-P y HAR2015-67323-C2-2-P) et «Ladifusión del neolítico en el Mediterráneo centro-occidental:agricultura, innovaciones tecnológicas y carbono 14» (Ministerio de Ciencia, Innovación y Universidades ; HAR2016-75201-P). Cet article a également été facilité grâce au financement d’un contrat doctoral (FI-DGR2014) octroyé à Berta Morell par la Generalitat de Catalunya. Tout cela n’aurait pas été possible sans la collaboration du Centro Nacional de Aceleradores, du Musée de Manresa, du Musée diocésain de Solsona, du Musée de Berga et du Service du patrimoine culturel d’Andorre.
Databáze: OpenAIRE