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Introduction Nos patients dialysés ont été particulièrement exposés à la pandémie de COVID-19. Description Nous rapportons une étude observationnelle rétrospective de notre cohorte de patients hémodialysés repliés en secteur COVID de mars 2020 à fin mars 2021 (1 an). Méthodes Nous avons observé dans cette population, l’âge, le sexe, l’ancienneté en dialyse, le type de variant si disponible, les comorbidités principales, la prise d’immunosuppresseurs, l’existence d’une néoplasie active, la présence d’un diabète, d’un terrain vasculaire sévère, d’une pathologie respiratoire, le lieu de vie, les symptômes au moment du diagnostic, la prise en charge et l’évolution. Résultats Sur cette cohorte de 122 patients, l’âge moyen est de 71 ans (médiane 72,5 ans), 11 (9 %) vivaient en EHPAD, l’ancienneté moyenne en dialyse est de 9,5 ans (médiane 6,35 ans). Quatre-vingt-douze ont contracté le virus historique (α), 15 le variant β, 3 le variant γ et 12 n’ont pas été qualifiés. Quatre patients (3 %) étaient sous immunosuppresseurs, 9 (7 %) avaient une néoplasie active dont 2 sont décédés, 58 (47,5 %) étaient diabétiques, 15 (12 %) présentaient une pathologie respiratoire dont 4 sont décédés, 86 (70,5 %) un terrain vasculaire sévère dont 18 sont décédés sur 19 décès au total. L’IMC moyen était de 26,7 (médiane 25,8). Cinq parmi les 22 patients avec troubles cognitifs sont décédés. Soixante (49 %) ont été pris en charge à domicile. Quarante-deux (34,4 %) patients ont été hospitalisés, 20 en réanimation dont 8 sont décédés. Quarante-six (37,5 %) patients ont développé une forme asymptomatique, 25 (20,5 %) une forme modérée, 32 (26 %) une forme sévère et 12 (10 %) une forme grave d’emblée. La mortalité est de 15,5 % (19 patients décédés). Conclusion Dans notre cohorte, la prise d’immunosuppresseurs, les troubles cognitifs, ou l’institutionnalisation ne semblent pas être des facteurs aggravants. En revanche, le terrain vasculaire sévère semble être un élément de gravité. |