Mircea Eliade’s Perennial Conceptual Placeholders : An Eranos Intellectual Itinerary
Autor: | Iricinschi, Eduard |
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Rok vydání: | 2021 |
Předmět: | |
Zdroj: | ASDIWAL. Revue genevoise d'anthropologie et d'histoire des religions. 16:125-141 |
ISSN: | 1662-4653 |
DOI: | 10.3406/asdi.2021.1208 |
Popis: | The topic of this article, «Mircea Eliade, C. G. Jung, and the Eranos meetings » , recently received considerable attention and a good number of critical analyses. Steven M. Wasserstrom and Hans Thomas Hakl both provided excellent reconstructions, from different perspectives, of the Eranos circle, especially in the period this article deals with, the 1950s. Moshe Idel, Florin Turcanu, Dan Dana, and Natale Spineto contributed a great deal to cast a light on Eliade’s literary, personal, and academic outcome during the 1940s and 1950s. While the present text does not claim to have uncovered new historical data in the relationship between Eliade and Jung at Eranos, already magisterially probed by Turcanu, it pursues three new avenues of interpretation. It first mines Eliade’s 1950s diaries to analyze the role of personal dream interpretation as secondary data for Mircea Eliade’s history of religion. It turns next to Eliade’s correspondence with Jung to re-examine the historian of religions’ involvement with analytical psychology. It finally advances the proposal for a new trajectory of Eliade’s development of the set of perennial conceptual placeholders, such as «sacred/ profane » , «labyrinth/ center » , «axis mundi » , «initiation » , «trans-conscious » , and «cosmic Christianity » . We dubbed them perennial conceptual placeholders in virtue of the epistemic and ontological work, of universalizing bent, Eliade had asked them to carry out in his scholarship. This article suggests that Eliade forged some of them in his cultural journalism, written in Romanian, and fully developed them during the 1950s Eranos meetings, as a form of personalized history of religion and cure for the souls. Le sujet de cet article sur Mircea Eliade, C. G. Jung, et les rencontres d'Eranos, a récemment fait l’objet d’une attention considérable et d’un nombre important d’analyses critiques. S. M. Wasserstrom et H. T. Hakl ont tous deux proposé, selon des perspectives différentes, d’excellentes reconstitutions du cercle d’Eranos, en particulier dans la période traitée ici, les années 1950. Moshe Idel, Florin Turcanu, Dan Dana et Natale Spineto ont en outre contribué à mettre en lumière la production littéraire, personnelle et académique d’Eliade dans les années 1940 et 1950. Si le présent texte ne prétend pas offrir de nouvelles données historiques susceptibles d’éclairer la relation entre Eliade et Jung à Eranos, déjà sondée de manière magistrale par Turcanu, il poursuit trois nouvelles pistes d’interprétation. D’abord, il propose d’exploiter les journaux intimes d’Eliade des années 1950 et d’analyser le rôle de son interprétation personnelle des rêves en tant que données secondaires pour l’histoire des religions. Il se tourne ensuite vers la correspondance d’Eliade avec Jung pour réexaminer l’engagement du célèbre historien des religions avec la psychologie analytique. Il propose enfin une nouvelle trajectoire dans le développement, par Eliade, d’un ensemble de repères conceptuels récurrents, comme les notions de «sacré/profane», «labyrinthe/centre», «axis mundi», «initiation», «trans-conscient», et «christianisme cosmique». Je désigne ici ces notions par l’expression repères conceptuels récurrents au vu du travail épistémique et ontologique, à tendance universalisante, qu’Eliade leur impose par le biais de son érudition. Je suggère qu’Eliade a forgé certains de ces concepts d’abord dans le cadre de ses écrits journalistiques, rédigés en roumain, avant de les développer pleinement dans le cadre des réunions d’Eranos dans les années 1950, où ils en viennent à refléter une forme d’histoire des religions personnelle envisagée comme une cure d’âme. Iricinschi Eduard. Mircea Eliade’s Perennial Conceptual Placeholders : An Eranos Intellectual Itinerary. In: ASDIWAL. Revue genevoise d'anthropologie et d'histoire des religions, n°16, 2021. pp. 125-141. |
Databáze: | OpenAIRE |
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