La grotte ornée de la Mairie (Teyjat, Dordogne, France) dans les musées. Fragments d’un discours symbolique

Autor: Elena Paillet, Camille Noûs, Patrick Paillet
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Paléo. :222-249
ISSN: 2101-0420
1145-3370
Popis: La grotte de la Mairie à Teyjat (Dordogne) abrite un dispositif pariétal constitué d’une cinquantaine de représentations animales (rennes, cerfs, aurochs, bisons, chevaux, ours et animaux indéterminés) et de nombreux tracés indéterminés qui ont pour caractéristique commune et originale d’être tous gravés sur les vestiges d’un imposant et vieil édifice stalagmitique (planchers, cascade, coulée, etc.) démantelé. Sa découverte date du début du XXème siècle. La question du statut de cet art pariétal d’entrée de grotte, associé à deux importants niveaux d’occupations du Magdalénien supérieur, s’est posée dès les premières recherches conduites par P. Bourrinet, H. Breuil et D. Peyrony. La mobilité de certaines dalles de calcite, leur fragmentation et leur relation avec les occupations préhistoriques ont fait naître l’idée que la grotte de la Mairie était un site « mixte », pariétal et mobilier à la fois. Il y a bien quelques objets ornés sur os, bois de cervidés et sur matériaux lithiques (jais et calcite) découverts dans les deux niveaux de Magdalénien, mais le dispositif gravé sur les grandes plaques de concrétion relève bien dans sa totalité d’un art de paroi, immeuble par destination. Les archives, les publications et nos propres travaux dans le cadre d’un Projet Collectif de Recherche conduit de 2012 à 2017 en servent la démonstration. Mais cette enquête montre aussi que la fragmentation du dispositif pariétal de la Mairie a des causes multiples, anthropiques et surtout naturelles, et qu’il convient d’apprécier le degré d’intégrité du dispositif pariétal. Plusieurs dalles et blocs redécouverts dans les musées, mobiles par accident, ont ainsi retrouvé leur origine pariétale. Ils contribuent à compléter le dispositif iconographique et à réunifier son discours symbolique. The cave of La Mairie in Teyjat (Dordogne) offers a parietal device constituted of about fifty animal representations (reindeer, deer, aurochs, bison, horses, bears and indeterminate animals) as well as many indeterminate traces whose shared and original feature is to be engraved on the remains of an old imposing stalagmitic building (floors, cascade, casting, etc.) dismantled. Its discovery dates from the beginning of the 20th century. The question of the status of this art in the entrance of the cave, associated with two important levels of occupations of the Upper Magdalenian, existed since the first researches conducted by P. Bourrinet, H. Breuil and D. Peyrony. The mobility of some calcite slabs, their fragmentation and their relation with prehistoric occupations have led to the idea that the Cave of La Mairie was a "mixed" site, with both rock art and portable art. There are indeed some decorated objects on bone, antler and lithic materials (jais and calcite) discovered in the two Magdalenian levels, but the engraved dispositive on the large elements of concretion are constitutive of parietal art, immovable by destination. Archives, publications and our own work in the frame of a Collective Research Project conducted from 2012 to 2017 serve this demonstration. But this survey also shows that the fragmentation of the parietal art of La Mairie has multiple causes, anthropic and especially natural, and that one must understand to appreciate the degree of integrity of the art. Several slabs and blocks were rediscovered in the museums, mobile by accident, thus founding their parietal origin. They contribute to complete the iconographic device and to reunite its symbolic discourse
Databáze: OpenAIRE