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This article provides evidence that the mora, rather than the syllable, is the tone-bearing unit in Kabiye, an Eastern Gurunsi Gur language of Togo. After presenting the phoneme inventory and a brief overview of the tone system, the concept of phonological weight is introduced in order to precisely characterise the mora and the syllable in this language, as well as the relationship between them. Two observations provide evidence in favour of the mora as the tone-bearing unit: first, contour tones are licenced on heavy syllables but not on light ones; second, tonal processes are sensitive to a unit smaller than the syllable, such that the second constituent of a heavy syllable operates with a degree of independence relative to the first. These observations are explored in four phonological domains: association of the LHL tone pattern, association of two-tone patterns, L tone spreading, and vocalic elision. Two post-lexical processes — contour realignment and HLH plateauing — provide putative evidence of the syllable as tone-bearing unit, but even in these cases, a moraic account is ultimately judged to be preferable. Cet article démontre que la more, plutôt que la syllabe, est l’unité porteuse de ton en kabiyè, une langue gur (gurunsi oriental) du Togo. Après avoir présenté l’inventaire phonémique et un bref aperçu du système tonal, le concept de poids phonologique est exposé, de manière à caractériser avec précision les notions de more et de syllabe telles qu’elles se présentent dans cette langue, ainsi que la relation qu’elles entretiennent. Deux observations plaident en faveur de la more comme unité porteuse de ton : d’une part, les tons modulés sont autorisés sur les syllabes lourdes mais pas sur les légères ; d’autre part, les processus tonals sont sensibles à une unité plus petite que la syllabe, de sorte que le second constituant d’une syllabe lourde opère avec un certain degré d’indépendance à l’égard du premier. Ces observations sont examinées pour quatre phénomènes phonologiques : l’association du schème tonal BHB, l’association des schèmes bitonals, la propagation du ton bas et l’élision vocalique. Deux processus post-lexicaux – le réalignement des contours tonals et le nivellement du schème tonal HBH – constituent des preuves potentielles en faveur de la syllabe en tant qu’unité porteuse de ton mais, même dans ces cas, une explication moraïque est en définitive jugée préférable. |