By a Wing and a Tale: Authenticating the Archive in Mohamad-Said Baalbaki’s Al Buraq I The Prophet’s Human-Headed Mount

Autor: Erin McLeod
Jazyk: angličtina
Předmět:
Popis: Al Buraq I : The Prophet’s Human-Headed Mount de Mohamad-Said Baalbaki est le premier volet d’une trilogie qui interroge les pratiques archivistiques et muséales qui prennent forme à partir d’« histoires fortuites ». L’installation complexe de Baalbaki révèle une découverte exceptionnelle : en 1914, l’archéologue allemand Werner von Königswald déterrait d’un cimetière islamique à Jérusalem des objets surprenants, parmi lesquels les os d’une créature ressemblant à un cheval ailé. Von Königswald engagea ses collègues, le paléontologue Hans Wellenhover et l’ornithologue Heinrich Ralph Glücksvogel, dans de nombreux débats scientifiques et théoriques. Ces os avaient-ils appartenu à un cheval difforme ? à un oiseau géant ? ou peut-être même à la créature mythique Al Buraq, le cheval ailé qui guida le Prophète Mahomet ? Al Buraq I met en scène la correspondance et divers objets de curiosité liés à l’excavation, ainsi qu’une réplique du squelette (les vrais os disparurent pendant la Seconde Guerre mondiale). Si sa réception illustre l’héritage d’un mélange culturel qui n’est que trop réel, Al Buraq I est en fait une fabrication totale. L’exposition de l’animal fantastique dans une vitrine classique d’histoire naturelle et les débats subséquents soulèvent des questions centrales quant à la façon dont art et artefact sont construits dans le musée. Les objets d’art « posant » comme des artefacts archéologiques et archivistiques jouent entre le réel et le mythique, entre l’authentique et la contre-façon. Par cette orchestration d’objets, Baalbaki invoque des histoires imaginées qui, par le biais de la représentation muséale, prétendent à l’authenticité. Nous considérons ici les rôles croisés que jouent l’institution, l’artiste et le spectateur dans l’authentification de l’archive.
Databáze: OpenAIRE