Théories de la fréquence linguistique et interprétations des faits quantitatifs en sémantique

Autor: Sylvain Loiseau
Přispěvatelé: Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo), Université Paris Nanterre (UPN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Franck Neveu, Valelia Muni Toke, Peter Blumenthal, Thomas Klingler, Pierluigi Ligas, Sophie Prévost et Sandra Teston-Bonnard, Loiseau, Sylvain, Franck Neveu, Valelia Muni Toke, Peter Blumenthal, Thomas Klingler, Pierluigi Ligas, Sophie Prévost et Sandra Teston-Bonnard
Rok vydání: 2012
Předmět:
Zdroj: Actes du 3e Congrès mondial de linguistique française, CMLF 2012
3e Congrès mondial de linguistique française, CMLF 2012
3e Congrès mondial de linguistique française, CMLF 2012, Jul 2012, Lyon, France. pp.1861-1875
SHS Web of Conferences, Vol 1, Pp 1861-1875 (2012)
ISSN: 2261-2424
DOI: 10.1051/shsconf/20120100332
Popis: International audience; L'intérêt pour les phénomènes de fréquence dans la modélisation sémantique a cru particulièrement avec les modèles dits " usage-based " développés en linguistique cognitive. Dans ces modèles, les signes linguistiques sont le résultat d'une habituation et d'une conventionnalisation qui prend ses racines dans la répétition de l'usage. À partir de cette modélisation, plusieurs travaux ont visé à développer de nouvelles méthodes de description utilisant l'observations, en corpus, des fréquences. On passe alors d'une fréquence théorique et abstraite - même si elle est censée être garante d'une certaine empiricité - à une fréquence mesurée au moyen de méthodes quantitatives. Plusieurs auteurs ont souligné la difficulté d'" opérationaliser " cette fréquence. Ils ont souligné la nécessité de prendre en compte des phénomènes textuels. Dans cette article, je propose d'ajouter une contribution à la démonstration de la nécessité de prendre en compte les normes textuelles dans l'utilisation des faits de fréquence pour la modélisation sémantique. L'expérience proposée permet de montrer que les phénomènes de fréquence peuvent être utilisés pour distinguer des emplois d'un même mot entre le début et la fin de textes relevant d'un même genre. Ces résultats plaident, avec d'autres, pour une prise en compte des phénomènes textuels dans l'utilisation de données quantitatives pour la description sémantique. Ils plaident également pour une certaine prudence dans la tentation de considérer la fréquence comme un phénomène interprétable en termes causalistes et univoques plutôt que relevant de procédures interprétatives.
Databáze: OpenAIRE