Ni enfants, ni adultes. Une lecture comparative de la « jeunesse » (Burkina Faso)

Autor: Muriel Champy
Přispěvatelé: Aix-Marseille Université - Faculté des Arts, Lettres, Langues et Sciences Humaines (AMU ALLSH), Aix Marseille Université (AMU), Institut des Mondes Africains (IMAF), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-École Pratique des Hautes Études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2015
Předmět:
Zdroj: Ateliers d'anthropologie
Ateliers d'anthropologie, 2015, 42, ⟨10.4000/ateliers.10024⟩
ISSN: 2117-3869
DOI: 10.4000/ateliers.10024⟩
Popis: International audience; Based on a study in Burkina Faso on individuals living on the street (who refer to themselves by the term “bakoroman”), this article raises the question of the statuses commonly associated with the different ages of life. In addition to sharing a set of practices and forms of sociability, bakoroman present themselves as a relatively homogeneous age group that corresponds to the period of transition between childhood and adulthood. In their view, this age marked by indecision and incompletion conceals a distinctive capacity for action that the bakoroman have learned to exploit. Contrary to received ideas and dominant perspectives on age categories, this ethnography of “street youth” in Burkina-Faso explores the notion of liminality as applied to this “between” age. Neither childhood, nor adulthood, youth is redefined as a digression, a “moment” of freedom and exploration situated between the heedlessness of the child and the responsibility of the adult.; À partir d’une enquête menée au Burkina Faso auprès d’individus vivant dans la rue — qui s’autodésignent par le terme « bakoroman » —, cet article pose la question des statuts communément associés aux différents âges de la vie. En plus de partager un ensemble de pratiques et de modes de sociabilité, les bakoroman se présentent comme un groupe d’âge relativement homogène qui correspondrait à la période de transition entre l’enfance et l’âge adulte. Marqué par l’indétermination et l’inachèvement, cet âge recouvre à leurs yeux une capacité d’action distinctive que les bakoroman ont appris à exploiter. À l’encontre d’idées reçues et de perspectives surplombantes sur les catégories d’âge, cette ethnographie de la « jeunesse de rue » burkinabè explore la notion de liminarité appliquée à cet âge « entre-deux ». Ni enfance, ni âge adulte, la jeunesse est ici redéfinie comme une parenthèse, un « moment » de liberté et d’explorations situé entre l’insouciance de l’enfant et les responsabilités de l’adulte.
Databáze: OpenAIRE