Généalogie et évolution de la catégorie de « cadre » en Italie
Autor: | Ricciardi, Ferruccio |
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Rok vydání: | 2006 |
Předmět: | |
Zdroj: | Sociologie du travail. 48:509-524 |
ISSN: | 1777-5701 0038-0296 |
DOI: | 10.4000/sdt.25182 |
Popis: | Les représentations du monde social dans les pays industrialisés utilisent des catégorisations dont les modes de formalisation renvoient à l’histoire « nationale ». En ce sens, la notion de « cadre » (à la fois groupe social concret et catégorie statistico-cognitive) se révèle être une invention française. A partir d’une perspective sociétale, l’auteur se demande pourquoi n’y a-t’il pas de cadres en Italie. Ce qui revient à s’interroger sur les causes de l’absence de cette espèce de catégorie fourre-tout, expression des couches moyennes salariées. Si la notion de cadre cristallisée par l’expérience française ne convient pas à la situation italienne, elle peut être questionnée à partir de l’histoire particulière de deux catégories socioprofessionnelles proches mais distinctes : les quadri et les dirigenti. En adoptant une démarche constructiviste, l’auteur examine plusieurs aspects concernant l’essor des cadres dans la société italienne : la place des institutions les défendant et les objectivant en tant que catégorie socioprofessionnelle ; l’influence des attentes et des aspirations les mobilisant ; le rôle des tournants historiques et symboliques dans l’agencement de la profession ; et le jeu des sociologues s’efforçant de les analyser à partir de présupposés théoriques et idéologiques souvent contrastés. Conceptions of the social world in industrialized countries use categories worked out in the course of a nation’s history. In this respect, the notion of cadre for referring to both a concrete social group and a statistical, cognitive category turns out to be a French invention. From a societal perspective, why are there no cadres in Italy? Why is this sort of catchall category for referring to persons in the middle range of employees missing there? Although the notion crystallized through the French experience does not fit the Italian situation, we can inquire into it by examining the history of two close but distinct socioeconomic categories: quadri and dirigenti. A constructivist approach is taken to examining several aspects of the emergence of these categories in Italian society: the place of the institutions that defend and objectify them as a socioeconomic category; the expectations and aspirations that motivate them; the impact of historical and symbolical events in making these categories; and the role of sociologists who persist in analysing Italian cadres by using quite different theoretical and ideological presuppositions. |
Databáze: | OpenAIRE |
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