Le retour d’intérêt pour la formation des élites à la charnière du XXe et du XXIe siècles : une recomposition des conceptions de la justice en éducation

Autor: Jean-Louis Derouet
Přispěvatelé: Triangle : action, discours, pensée politique et économique (TRIANGLE), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Sciences Po Lyon - Institut d'études politiques de Lyon (IEP Lyon), Université de Lyon-Université de Lyon-Université Jean Monnet [Saint-Étienne] (UJM)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-École normale supérieure - Lyon (ENS Lyon), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Sciences Po Lyon - Institut d'études politiques de Lyon (IEP Lyon), Université de Lyon-Université de Lyon-Université Jean Monnet - Saint-Étienne (UJM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Jazyk: francouzština
Předmět:
Zdroj: Cahiers de recherche sociologique
Cahiers de recherche sociologique, Dép. de sociologie. Université du Québec à Montréal, 2016, pp.179-193. ⟨10.7202/1036792ar⟩
Cahiers de recherche sociologique, 2016, 59-60, pp.179-193. ⟨10.7202/1036792ar⟩
ISSN: 0831-1048
1923-5771
DOI: 10.7202/1036792ar
Popis: L’article analyse l’intérêt de la recherche en éducation pour la formation des élites qui se manifeste depuis la fin du XXe siècle. Sans méconnaître l’influence de la pensée néoconservatice portée par les pays anglo-saxons, il essaie de situer le débat dans une perspective plus longue, remontant au moins aux Lumières. La question « Comment l’école peut-elle assurer à la fois la formation de tous et la promotion des meilleurs ? » constitue un classique de la philosophie politique de l’éducation. Pour y répondre, chaque période a élaboré des compromis en fonction de la représentation que la société a d’elle-même et des dynamiques qu’elle souhaite promouvoir. Le texte s’attache particulièrement à la manière dont la tension est gérée aujourd’hui dans la perspective de « sociétés intégratrices » et au déclin d’une définition de l’élite liée à la tradition culturelle au profit d’une philosophie managériale du projet.
The article analyses the interest of the research in education regarding the education and training of the elites which has emerged since the end of the 20th century. Without ignoring the influence of Neoconservative thought in the Anglo-Saxon countries, it tries to situate the debate in a longer perspective, going back at least to the Enlightenment. The question of “How can schools ensure both the education of all and the promotion of the best”, constitutes a classic of the political philosophy of education. In order to reply to it, each period has devised compromises regarding the representation that society has of itself and dynamics that it wishes to promote. In particular, the text focuses on the manner in which tension is managed today in the perspective of “inclusive societies” and the decline of a definition of the elite linked to the cultural tradition in favour of a project management-based philosophy.
El artículo analiza el interés de la investigación en educación sobre la formación de las elites, que se manifiesta desde el final del siglo XX. Sin desconocer la influencia del pensamiento neo-conservador que exhiben los países anglo-sajones, se trata de situar el debate dentro de una perspectiva más extensa, remontándose hasta por lo menos al Siglo de las Luces. La pregunta de «como la escuela puede asegurar al mismo tiempo la formación de todos y la promoción de los mejores» constituye un clásico interrogante de la filosofía política de la educación. Para responder, en cada periodo se han elaborado compromisos en función de la representación que la sociedad tiene de ella misma y de las dinámicas que desea promover. El texto se refiere concretamente a la manera como la tensión es manejada hoy en día dentro de la perspectiva de las «sociedades integradoras» y la declinación de una definición de la elite ligada a la tradición cultural, en detrimento de una filosofía empresarial del proyecto.
Databáze: OpenAIRE