Le « syndrome respiratoire du Moyen-Orient » (MERS) : qui est responsable, les chauves-souris ou le dromadaire ?

Autor: C. Chastel
Rok vydání: 2014
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Zdroj: Bulletin De La Societe De Pathologie Exotique (1990)
ISSN: 1961-9049
0037-9085
DOI: 10.1007/s13149-014-0333-1
Popis: Résumé En 2012, une nouvelle maladie virale émergente est apparue au Moyen-Orient, le MERS, abréviation en anglais pour « Syndrome respiratoire du Moyen-Orient ». Au 9 janvier 2014, elle avait déjà touché 178 personnes dans le monde, dont 75 étaient décédées dans un tableau d’insuffisance respiratoire et de diarrhée. La nouvelle maladie ressemblait cliniquement au SRAS (2002–2003), de sinistre mémoire, et comme le SRAS, était provoquée par un Betacoronavirus nouveau. On a donc pensé que des chiroptères pouvaient être à l’origine du MERS. D’ailleurs, de nouvelles études ont montré qu’en Arabie Saoudite un exemplaire de la chauve-souris Taphozous perforatus hébergeait un segment de quelques nucléotides identique au segment homologue de la souche isolée du cas-index de l’épidémie. De plus, de nombreuses souches de Betacoronavirus, plus ou moins proches génétiquement de celles responsables du MERS chez l’Homme, ont été isolées de chauves-souris en Afrique, en Asie et en Europe. Mais, une autre hypothèse a été proposée simultanément incriminant le dromadaire (Camelus dromedarius L) comme acteur très vraisemblable dans la transmission de la maladie. Elle est basée sur des observations épidémiologiques et les résultats de plusieurs enquêtes sérologiques. Un bilan des autres zoonoses virales dans lesquelles le dromadaire est plus ou moins impliqué renforce cette hypothèse: le MERS-CoV, l’agent étiologique du nouveau syndrome, pourrait bien être véhiculé par cet animal.
Databáze: OpenAIRE