Káulayawa, El «hacer la cabrita» wayúu: un teatro ceremonial

Autor: Ernesto Mächler Tobar
Rok vydání: 2022
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Popis: Los wayúu, o guajiros (Colombia / Venezuela), en escasez de lluvia efectúan el ceremonial propiciatorio Káulayawa/ (kaula / cabra y yawa / imitar), invocando a la diosa de la lluvia (Mareiwa). La imitación de los juegos eróticos de la cabra representa no solo la lluvia que fecunda la tierra, sino la permanencia de los wayúu como etnia. Se transmiten los conocimientos ancestrales de la agricultura y se efectúan trabajos colectivos; su función es «imitar los fenómenos atmosféricos, lo mismo que los gestos de los animales» (Vergara González, 1987: 32), durante a veces meses enteros. El espacio abierto, piouy, el momento espaciotemporal, los cantores jayeechi y el narrador son claves; este utiliza una suerte de «enchaînement choral» (Eigenmann), y es la voz ancestral de la comunidad transmitiendo la Memoria colectiva. En esta forma parateatral y de performance, los jugadores/actores improvisan e interactúan con el público y gozan de total inmunidad: las reglas sociales quedan suspendidas. Ya evocada en 1907 como kabraia, espectáculo favorito entre los indígenas (De Brettes), duró años sin representación pero desde 2006 se reivindica de nuevo. Bernardo Enrique Berbeo García (1963) parte de este sustrato en su pieza Káulayawa / Juego de la Cabrita (1993), con la estrecha colaboración de la Corporación Cultural Jayeechi, y con diálogos en wayuunaiki. En 2011, Yesid Darío Acosta lo integra en su obra Pütchipü’ü. En cas de pluie insuffisante, les Wayúu (péninsule de la Guajira, Colombie et Venezuela) accomplissent une cérémonie propiciatoire, le Káulayawa (kaula / chèvre, et yawa / imiter), où ils invoquent la déesse de la pluie Mareiwa. L’imitation des jeux érotiques de la chèvre représente non seulement la pluie qui féconde la terre, mais aussi la permanence des Wayúu en tant qu’ethnie. Ils transmettent ainsi les savoirs agricoles ancestraux et effectuent des travaux collectifs ; la fonction de ces jeux est « d’imiter les phénomènes atmosphériques, aussi bien que les gestes des animaux » (Vergara González, 1987: 32), et cela parfois durant des mois entiers. L’espace ouvert, piouy, le moment spatiotemporel, les chanteurs jayeechi et le récitant ont un rôle principal ; ce dernier met en œuvre une sorte « d’enchaînement choral » (Eigenmann) ; voix ancestrale de la communauté, il transmet la Mémoire collective. Sous la forme théâtrale d’une performance artistique, les joueurs/acteurs improvisent et impliquent le public, interaction dans laquelle ils jouissent d’une totale impunité : les règles sociales sont suspendues. De nouveau revendiqué depuis 2006, ce rituel n’avait pas été représenté pendant des années, alors qu’il était évoqué en 1907 déjà comme kabraia, et mentionné alors comme un jeu favori parmi les indigènes (De Brettes). C’est à partir de ce substrat que Bernardo Enrique Berbeo García (1963) a monté sa pièce Káulayawa / Juego de la Cabrita (1993), en collaboration étroite avec la Corporation Culturelle Jayeechi. Les dialogues sont en langue wayuunaiki. En 2011, Yesid Darío Acosta le fait revivre dans sa pièce Pütchipü’ü.
Databáze: OpenAIRE