Délirium en réanimation : épidémiologie et prise en charge

Autor: Océane Garnier, Clément Monet, Audrey De Jong, Yassir Aarab, Gerald Chanques, Zied Hajjej, Samir Jaber
Přispěvatelé: Centre Hospitalier Régional Universitaire [Montpellier] (CHRU Montpellier), Physiologie & médecine expérimentale du Cœur et des Muscles [U 1046] (PhyMedExp), Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Université de Montpellier (UM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Hôpital militaire de Tunis, département d'anesthésie réanimation, 1008 Montfleury, Tunis, MORNET, Dominique
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Anesthésie & Réanimation
Anesthésie & Réanimation, Elsevier Masson, 2019, ⟨10.1016/j.anrea.2019.11.008⟩
Anesthésie & Réanimation, 2019, ⟨10.1016/j.anrea.2019.11.008⟩
ISSN: 2352-5800
2352-5819
DOI: 10.1016/j.anrea.2019.11.008
Popis: Resume La confusion mentale (« delirium » pour les Anglo-Saxons) concerne un tiers des patients hospitalises en reanimation/soins intensifs adultes. Il s’agit d’une dysfonction cognitive polymorphe avec une composante obligatoire : le deficit de l’attention. Si ce trouble est absent, on ne peut pas parler stricto sensu de confusion, et la prise en charge therapeutique n’est pas la meme. Des outils diagnostiques sont valides dans plusieurs langues, dont le francais, aidant a la prise en charge de ce trouble souvent deconcertant pour les equipes de soin comme pour les familles. La confusion mentale est un symptome au meme titre que la douleur ou la fievre, sa presence doit faire chercher une etiologie « organique » de principe. Ainsi, la pierre angulaire du traitement preventif et curatif est le depistage des processus pathologiques conduisant a la perturbation du fonctionnement cerebral : sepsis, deficit d’apport cerebral en oxygene, desordres hydroelectrolytiques, toxiques (sedatifs, analgesiques, antibiotiques, anticholinergiques…). Le traitement curatif etiologique prend le temps de la correction de ces processus pathologiques. Le traitement symptomatique consiste a prevenir les consequences de l’agitation si elle est presente (chute, auto-ablation de materiel) et a diminuer les symptomes s’ils sont source de souffrance (anxiete, hallucinations, delire). Les therapeutiques non-pharmacologiques ont leur place pour optimiser le confort. La mobilisation active precoce pourrait reduire la survenue de confusion, si elle est integree a une prise en charge globale de minimisation de la sedation. La confusion fait l’objet de nombreuses recherches car elle est associee a des dysfonctions cognitives persistantes a long terme.
Databáze: OpenAIRE