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L’article s’intéresse à l’appréciation des modalités de travail à plusieurs par des élèves de trois classes de cycle 3, sur la base d’observations dans ces classes et d’entretiens avec leurs 67 élèves. Il s’interroge sur le rôle de ces interactions dans l’expérience des élèves, de leur propre point de vue : les élèves apprécient-ils le travail à plusieurs et si oui, l’apprécient-ils pour les mêmes raisons ? Les résultats montrent que les interactions entre élèves en classe sont dans l’ensemble appréciées, mais que certains élèves de niveau scolaire élevé valorisent plusieurs modalités de travail à plusieurs, là où les élèves de niveau scolaire plus faible valorisent surtout ce qui s’oppose aux activités les plus formelles de la classe. Une seconde partie s’intéresse à l’expérience des élèves peu sûrs d’eux, qui trouvent dans le travail à plusieurs une source de réconfort qui les protège de situations déplaisantes, pour faire face à leurs difficultés académiques ou relationnelles. Enfin, les élèves niveau élevé et plutôt sûrs de leur statut au sein de la classe défendent l’intérêt des interactions sur le plan intellectuel. Ainsi, il est possible de conclure que les interactions entre élèves en classe améliorent leur expérience, mais pour des raisons différentes en fonction de leurs profils. This article focuses on the appreciation of collective work from pupils of three classes of primary schools, based on the observation of these classes and on the interviews of the 67 pupils of these classes. The article questions the role of interactions for the subjective experience of the students, from their own point of view: do the students appreciate the collective work and if so, do they appreciate it for the same reasons? First of all, the results show that collective work is very much appreciated by the pupils, but that the pupils with a high academic level value several modalities of it, whereas the pupils with a lower level value what’s opposed the most from formalized exercises. A second part focuses on the experience of insecure students, who find in collective work a source of comfort, which protects them from unpleasant situations, in terms of facing their academic or relational difficulties. Finally, pupils with a high academic level and rather sure of their status within the class find some interest in interactions in terms of intellectual added value. Thus, it is possible to conclude that collective work improve the experience of students from their point of view, but for different reasons depending on their profiles. |