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Sidoine Apollinaire nous a laissé le plus important témoignage que nous ayons sur le ve siècle dans l’Occident romain. Un des problèmes rencontrés par ce membre de l’élite politique et culturelle gallo-romaine fut celui des populations et des royaumes barbares installés en Gaule, en particulier celui des Wisigoths à Toulouse et celui des Burgondes à Lyon. À Toulouse comme à Lyon, sa ville natale, et à Clermont-Ferrand, où il finit ses jours comme évêque de la cité et adversaire du roi goth Euric, Sidoine put les connaître et les apprécier de diverses manières, mais toujours avec le mépris dû à cette sorte de peuples. L’article essaie d’évaluer les notions de barbare et de barbarisme en les comparant à l’usage qu’en font Augustin et d’autres auteurs chrétiens, ainsi que de mesurer les ressemblances et différences de comportement de Sidoine envers les Goths de Théodoric et ceux d’Euric, et de celui de son ami Syagrius envers les Burgondes. Sidonius Apollinaris has let us the most important testimony we have of the Vth century in the Roman West. One of the main problems this member of the Romano-Gaulish political and cultural elite confronted was that of Barbarian populations and Barbarian kingdoms established in Gaul, especially the Wisigothic one at Toulouse and the Burgundian one at Lyon. At Toulouse as well as at Lyon, his native city, and Clermont-Ferrand, where he finished his life as a bishop of the city and a foe to the Gothic king Euric, Sidonius was able to know and appreciate them in different manners, but always with the scorn due to that kind of people. The paper tries to evaluate the notions of barbarian and barbarism compared with the use made of them by Augustine and other Christian writers, and to measure the similarities and differences of Sidonius’ behaviour towards the Goths of Theodoric and then to those of Euric, and of that of his friend Syagrius towards the Burgundians. |
