Homogames un jour, homogames toujours ? Rencontre pendant les études et proximité de diplôme et de carrière au sein des couples en France

Autor: Milan Bouchet-Valat, Sébastien Grobon
Přispěvatelé: Institut national d'études démographiques (INED)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Population (édition française)
Population (édition française), INED-Institut national d’études démographiques, 2019, D'un couple à l'autre : Numéro spécial autour de l'Étude des parcours individuels et conjugaux en France, 74 (1-2), pp.131-154. ⟨10.3917/popu.1901.0131⟩
ISSN: 0032-4663
1957-7966
DOI: 10.3917/popu.1901.0131⟩
Popis: Drawing on data from the EPIC study of individual and conjugal trajectories (Étude des parcours individuels et conjugaux, INED–INSEE, 2013–2014, France), this article analyses the context in which couples met, the level of education they reached, and their subsequent careers. It calls into question the claim that longer education bolsters partners’ educational and socioeconomic similarity and exacerbates intercouple inequality in the population at large. The proportion of couples who meet in an educational context has risen across birth cohorts. However, for relationships that were in progress at the time of the survey, separations and repartnering greatly attenuate the impact of this increase. As expected, partners who met at school show very similar educational levels. But while educational homogamy works in favour of occupational status homogamy at both the time the relationship started as well as at the time of the survey, that tie is quite weak. Having met at school only slightly affects the difference between partners’ occupational positions. Gender inequalities (hypergamy) ultimately appear stronger than homogamy: it is in couples where the woman’s level of education is higher than the man’s that the occupational gap in the man’s favour is smallest.; Cet article analyse, à partir de l’enquête Étude des parcours individuels et conjugaux (Épic, Ined-Insee, 2013-2014) réalisée en France, le lien entre le cadre de rencontre des conjoints, leurs diplômes et leurs carrières professionnelles. Il remet en cause la thèse selon laquelle l’allongement des études renforcerait leur proximité éducative et socio-économique, aggravant ainsi les inégalités entre couples dans l’ensemble de la population. Au fil des cohortes, la proportion de premières rencontres survenues dans le cadre des études ou pendant ces dernières s’est accrue, mais les séparations et remises en couple atténuent fortement les conséquences de cette évolution pour les relations en cours au moment de l’enquête. Les couples formés dans le cadre des études se caractérisent, comme on pouvait l’attendre, par une plus forte similarité des diplômes des conjoints. Cette homogamie éducative favorise une homogamie de statut professionnel, au début de la relation, comme à la date de l’enquête, mais ce lien est assez faible. Et le fait de s’être rencontrés dans le cadre des études ne joue que de façon très limitée sur la proximité des positions professionnelles des conjoints. Les inégalités genrées (hypergamie) apparaissent finalement plus fortes que l’homogamie : ce n’est pas lorsqu’ils ont le même diplôme, mais lorsque la femme est la plus diplômée, que l’écart professionnel en faveur de l’homme est le plus faible.
Databáze: OpenAIRE