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The purpose of this study is to show how the Tunisian writer Yamen Manai, describes, in L’Amas ardent, the mechanisms of an environmental crisis coupled with a political crisis. He looks at it both with nostalgia for the “pre-crisis” time, that of a harmonious relationship between man and nature, but also with concern about a world in danger. This ecological concern seems to assert itself, through a magical realism and imagery giving the impression of an atmosphere of general “crisis”. This story, in the form of a tale, subtly mixes ecology and political satire in modern Tunisia. Le Don, a beekeeper living with his bees, far from men and the hustle and bustle of the world, one day sees his hives ransacked and thousands of his bees cut in two. Wondering about this terrible disaster, he goes out searching to understand this mystery in a land upset by the Arab Spring, where God’s fanatics raged. The writing of the crisis, discarding any form of pathos, is based on an ironic wit reminiscent of Voltaire’s philosophical tales and a reflection on environmental issues that leads to an ecological fantasy. Il s’agit de montrer, dans cette étude, comment l’écrivain tunisien Yamen Manai, met en scène dans L’Amas ardent les mécanismes d’une crise environnementale doublée d’une crise politique. Il y pose un double regard à la fois nostalgique sur le temps d’« avant-crise », celui d’une relation harmonieuse entre l’homme et la nature, et inquiet face à un monde en danger. Cette inquiétude écologique semble s’affirmer à travers un réalisme magique et une imagerie donnant l’impression d’un climat de « crise » générale. Ce récit, sous forme de conte, mêle en effet subtilement écologie et satire politique dans la Tunisie moderne. Le Don, un apiculteur vivant auprès de ses abeilles, loin des hommes et de l’agitation du monde, voit un jour ses ruches saccagées et ses abeilles coupées en deux par milliers. En s’interrogeant sur ce redoutable fléau, il part en quête de ce mystère dans une contrée bouleversée par le printemps arabe, en proie aux fanatiques de Dieu. L’écriture de la crise, écartant toute forme de pathos, s’appuie sur une verve ironique rappelant les contes philosophiques de Voltaire et une réflexion sur les questions environnementales qui débouche sur un imaginaire écologique. |