La notion de perplexité à la Renaissance

Autor: Stéphan Geonget
Přispěvatelé: Centre d'études supérieures de la Renaissance UMR 7323 (CESR), Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Université de Tours (UT)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Geonget, Stéphan
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2006
Předmět:
Zdroj: Genève, Droz, pp.484, 2006, Travaux d'Humanisme et Renaissance, 412, 978-2-600-1017-7
Popis: Le Tiers Livre que Rabelais publie en 1546 est sans doute le premier ouvrage a traiter strictement de la notion de perplexite. Serai-je cocu ? Cette question cocasse fournit la matiere de la premiere veritable mise en scene litteraire de la notion. Elle recueille les fruits d'un heritage savant, tant juridique que theologique. Pour les juristes, le terme de perplexitas designe la situation particulierement delicate ou deux lois s'opposent l'une a l'autre, sans espoir de conciliation. Cette inacceptable antinomie reclame des methodes de resolution originales (renvoi sine die, recours au hasard, mise en place d'une fictio legis, etc.) qui trouvent un echo direct chez des auteurs comme Rabelais et Montaigne. Pour les theologiens, le terme designe prioritairement le conflit de la loi de l'Eglise et de la loi de la conscience. A priori impensable dans un monde ou Dieu dit la meme chose a son Eglise et a la conscience de chacun, la situation ne survient que par la faute du fidele qui s'est mis lui-meme dans la situation terrible d'inevitabilitas peccandi. Ce double eclairage permet de reevaluer l'histoire de Panurge. De la perplexite initiale du heros a sa resolution - problematique - dans le Cinquieme Livre s'ebauche l'esquisse d'un cheminement « thelemique ». L'aventure de Panurge devient alors la metaphore de cet autre chemin retrace par differents textes contemporains, qui mene de la perplexite terrestre a la Jerusalem celeste, autre abbaye de Theleme.
Databáze: OpenAIRE