Anxiété et suivi post-professionnel amiante au sein de la cohorte ARDCO

Autor: Ibrahim Mounchetrou Njoya, Isabelle Thaon, Amandine Luc, Jean-Claude Pairon, Christophe Paris, Emmanuelle Penven
Přispěvatelé: Interactions Gènes-Risques environnementaux et Effets sur la Santé (INGRES), Université de Lorraine (UL), Centre de consultations de pathologies professionnelles [CHRU Nancy] (CCPP), Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy (CHRU Nancy)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2016
Předmět:
Zdroj: Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement
34ème Congrès National de Médecine et Santé au travail
34ème Congrès National de Médecine et Santé au travail, Jun 2016, Paris, France. pp.498, ⟨10.1016/j.admp.2016.03.331⟩
DOI: 10.1016/j.admp.2016.03.331⟩
Popis: Introduction L’amiante etant un cancerogene certain, se pose la question de l’impact psychologique eventuel lie a la crainte de la survenue d’une pathologie de sombre pronostic. Dans la litterature, peu de donnees sont cependant disponibles. Lors d’une campagne de depistage par scanner thoracique au sein de la cohorte ARDCO, nous avons souhaite evaluer la prevalence de l’anxiete dans la cohorte ainsi que l’impact eventuel d’une information sur les principaux resultats observes au sein de la cohorte, sur la perception des risques lies a l’amiante et sur l’anxiete. Methodes Entre septembre 2011 et mars 2012, nous avons adresse aux 4150 sujets de la cohorte ARDCO, une echelle d’evaluation de l’anxiete et de la depression (HAD) et un questionnaire relatif a leur perception des risques lies a l’amiante et a leur perception de leur etat de sante en lien avec l’exposition a l’amiante. La moitie des sujets, tires au sort, a egalement recu une lettre d’information reprenant les principaux resultats observes au sein de la cohorte entre 2003 et 2010. Six mois apres, nous leur avons adresse un second questionnaire HAD et ceux ayant recu la lettre d’information etaient interroges sur la lecture effective de celle-ci. Resultats Mille cinq cent soixante-neuf hommes ont renvoye leurs deux questionnaires a 6 mois d’intervalle. Parmi eux, 786 n’avaient pas recu de lettre d’information, 416 l’avaient recue mais declaraient ne pas l’avoir lue et 367 se souvenaient l’avoir lue. L’anxiete est moins frequente (p = 0,02) chez ceux qui rapportent l’avoir lue (15,1 %), que chez ceux ne l’ayant pas lue (22,4 %) et que chez ceux ne l’ayant pas recue (19,9 %). Par ailleurs, les perceptions de risques erronees sont moins frequentes chez les sujets ayant lu la lettre que chez ceux ne l’ayant pas recue ou pas lue, mais restent parfois a des niveaux importants. Apres ajustement sur l’âge, la region et le tabagisme, l’existence d’une anxiete est significativement associee au niveau d’exposition a l’amiante autoevalue (niveau fort versus niveau faible OR 4,3 IC 95 % [2,7–6,7]), au fait de penser etre atteint d’une pathologie liee a l’amiante (OR 3,5 IC 95 % [2,5–5,0]) et a certaines croyances erronees relatives aux risques lies a l’amiante, mais l’impact de la lecture de la lettre reste non significatif (OR 0,9 IC 95 % [0,7–1,4]). Conclusion La delivrance d’informations sur la prevalence reelle des pathologies observees au sein d’une cohorte de sujets ayant ete exposes a l’amiante semble reduire les connaissances erronees sur les risques lies a l’exposition, bien que de facon imparfaite. Il est cependant plus difficile de conclure quant a un impact de cette information sur l’anxiete, les sujets les plus anxieux semblant plus enclins a ne pas lire les informations donnees.
Databáze: OpenAIRE
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