Les fortifications de l’oppidum de Saint‑Blaise (Saint‑Mitre-les‑Remparts)

Autor: Marie Valenciano, Victor Canut, Jean Chausserie‑Laprée, Sandrine Duval
Přispěvatelé: Service Archéologique Municipal Martigues, Martigues, Laboratoire d'Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée (LA3M), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Aix Marseille Université (AMU), Métropole Aix-Marseille Provence, Service archélogique de la ville de Martigues, Ville de Martigues, Métropole Aix-Marseille Provence / pays de Martigues, Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Bulletin de Correspondance Hellenique
Bulletin de Correspondance Hellenique, Ecole Française d'Athènes, 2019, 143 (1), pp.361-389. ⟨10.4000/bch.822⟩
Bulletin de Correspondance Hellénique
Bulletin de Correspondance Hellénique, 2019, 143 (1), pp.361-389. ⟨10.4000/bch.822⟩
ISSN: 2241-0104
0007-4217
DOI: 10.4000/bch.822
Popis: International audience; La reprise de travaux d’étude, de fouilles et de relevés sur le site de Saint-Blaise, sous l’égide de la métropole Aix-Marseille-Provence qui a désormais en charge la gestion et la mise en valeur de l’oppidum, nous offre d’abord ici l’occasion de faire un premier bilan des découvertes importantes concernant les systèmes de fortification qui s’y sont succédé. Repartant des remarquables archives laissées par Henri Rolland, le découvreur du site, et en fonction d’opérations localisées, dues tantôt { des interventions d’urgence ou de sécurité, tantôt au programme en cours de mise en valeur, la connaissance des murailles de Saint-Blaise s’est beaucoup accrue. Les éléments nouveaux concernent principalement les murs d’époque protohistorique avec d’une part une enceinte « archaïque » (VIe-Ve s. av. J.-C.) dont le tracé et les caractères techniques sont mieux perçus, et d’autre part un ensemble remparé hellénistique (IIe s. av. J.-C.) beaucoup plus complexe à bien des égards que ce que l’on savait. Les éléments nouveaux et en grande partie inédits portent ici aussi bien sur le lieu et les techniques d’extraction des blocs de la muraille, sur les dispositifs « annexes » (avant-murs, fossés) mis en œuvre, que sur les principes et le processus de l’exécution, de l’anéantissement, du recouvrement et de la récupération de cet ouvrage. Avec de fructueux résultats en perspective pour un ouvrage de ce type, à la documentation ancienne souvent imprécise et lacunaire, sera également abordée l’importance que l’on doit accorder, avec prudence, { l’identification et { la localisation des blocs de grand appareil de différentes périodes, disséminés lors des recherches précédentes au pied et dans l’environnement immédiat des remparts.Par ailleurs, si la muraille tardo-antique, identifiée comme celle de l’agglomération secondaire d’Ugium (Ve-VIIIe s. ap. J.-C.), fait appel à de très nombreux remplois des deux murs précédents, et apparaît aussi comme une source importante d’informations pour la compréhension de ces fortifications protohistoriques, désormais replacée dans un large contexte méditerranéen, elle fait actuellement elle-même l'objet d'une lecture archéologique d’ensemble dont elle n'avait jamais bénéficié. Seront enfin rapidement abordés les quelques éléments nouveaux découverts de la modeste fortification du petit castrum de Castelveyre, dont l’occupation n’excède pas le XIVe siècle.Mais l’ampleur du système défensif des villes préromaine et tardo-antique, qui se développe sur près de 500 m linéaire, et surtout sa complexité avec une superposition et une imbrication récurrentes des vestiges (souvent sur plus de 6 à 8 mètres de hauteur) nous amène { revoir aussi les modes d’étude et de relevé de cet ensemble.La question est devenue d’autant plus cruciale que la mise en valeur du site prévoit la réalisation de plusieurs maquettes physiques et à terme virtuelles du site, et spécialement de la fortification hellénistique. Les contraintes topographiques et environnementales (présence d’une végétation arborée importante) paraissent pouvoir être dépassées par les nouveaux outils (drone, système Lidar, photogrammétrie) permettant d’acquérir dans des délais raisonnables des données utilisables aussi bien pour la recherche et l’étude de ces fortifications que pour leur restitution en trois dimensions.
Databáze: OpenAIRE